Le parc national des Calanques aurait du être officiellement créé ce mois de juin. Il faut encore attendre. C’est pour 2012 affirment les optimistes. L’association des Journalistes pour la Nature et l’Ecologie (JNE) a fait son congrès annuel à Cassis pour faire le point. La création du parc semble une nécessité mais, entre les « pour »et les « contre », ne risque-t-on pas d’avoir un parc soumis aux concessions? Et une charte au rabais n’entrainerait-elle pas une révision à la baisse des chartes des autres parcs nationaux ?
☞ Le futur parc prévoit un cœur de 8430 hectares terrestres et 42 570 hectares marins. Quant à l’aire d’adhésion des communes, elle atteindrait 10 000 hectares et ce qui correspond à l’aire d’adhésion côté maritime, environ 150 000 hectares. La singularité de ce futur espace protégé est sa proximité avec la deuxième ville de France par sa population. Une grande partie du parc est en effet située sur cette commune. C’est sans doute aussi ce qui explique les difficultés à trouver un accord.
Je viens de finir « La clé dans le parfum ». Le livre de François Labande (alpiniste, président d’honneur de Mountain Wilderness) raconte l’enquête d’un journaliste sur Marseille qui vient d’être désignée « ville écologique de l’année » pour la création du parc national des Calanques. Sous couvert de fiction, l’auteur aborde tous les problèmes d’environnement dans la cité phocéenne avec quelques très belles descriptions des Calanques où se passent une partie de l’action. Tout pourrait donc être vrai!
Nous avons eu la chance de rencontrer Isabelle Poitou, une biologiste marine qui traque les déchets. Elle aurait pu être un des personnages du roman de François Labande. Isabelle est à l’initiative de « Calanques propres », une journée de grand nettoyage qui fonctionne depuis 2003. Elle a créé l’observatoire des déchets en milieu aquatique. Son slogan: la mer n’est pas une poubelle. D’ailleurs, elle nous a fait remarquer que rien n’était pire que les cotons-tige qui passent à travers les filtres et qui sont quasi indestructibles! 631 d’entre eux ont été ramassés lors de la journée Calanques propres de 2010. Suivez son conseil: achetez des contons-tige en bois! Son intervention était passionnante car son analyse des déchets nous parle aussi de notre frénésie à consomme, de notre insouciance aussi.
Je découvre le sujet et toute la polémique autour du parc. En tout cas, j’ai eu le plaisir de juger de la beauté des lieux. La balade en bateau – qu’on appelle ici traîne-couillons – n’est pas la panacée – bruit de moteur, commentaires lénifiants. Heureusement, il y avait les oiseaux marins à observer – ici un goéland leucophée.
La marche permet de découvrir vraiment le site. Dès qu’on quitte le sentier principal qui descend à la plage, place à la nature. Ce paysage de pierre magnifique accueille des hôtes de marque dont un couple d’aigles de Bonelli.
Les cistes blancs de Montpellier étaient en fleurs…
… et les insectes et les araignées au rendez-vous. Ici une jolie araignée-crabe…
… là, un ascalaphe. Il faut être dans le sud pour rencontrer ce curieux insecte entre papillon et libellule.
Notre camp de base était à Cassis. La ville est agréable avec ses rues étroites interdites aux voitures et son port, hors saison en tout cas. Car il faut le dire, c’est très touristique. On comprend que les Calanques devenues si prisées ces dix dernières années aient besoin d’être protégées de toute urgence. Imaginez, 800 matelas à tout touche sur une des petites plage! C’est en effet, en comptant les matelas vus du ciel qu’on détermine la fréquentation! A suivre donc.
…
● Le site des JNE
● Le site de François Labande
● Le site du futur parc des Calanques
…
21/06/2011 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation
C’ est le vrai Marseille, il faut le préserver à tout prix.
Pour l’image de marseille, pour ces belles photos et ce patrimoine incroyable, il faut un parc national des Calanques
Si je comprends bien, il faut le préserver le plus vite!! Cet endroit est vraiment magnifique!!