Le jardin-refuge de l’Adater


Il existe des lieux magiques, des petits paradis pour les animaux sauvages et les herbes folles, mais ils ne sont pas si nombreux. Alors, lorsqu’on en découvre un, on a envie d’en parler, de le faire découvrir vite, pour qu’il donne envie à d’autres de relever leurs manches pour créer, eux aussi, leur jardin refuge.


☞ Le jardin-refuge de l’Adater est situé au Veurdre, dans le Val d’Allier. Il y a dix ans, c’était un champ. Les arbres ont poussé et c’est devenu un endroit luxuriant. Des variétés locales, notamment des pruneliers, ont été choisies, non seulement, parce qu’elles sont adaptées au terrain, et donc poussent sans souci, mais aussi, parce qu’elles offrent le gîte et le couvert à des tas de petits animaux. Et comme ici, ils sont les rois, on leur a construit aussi plein de jolies maisons. Un hôtel à insectes, ce n’est pas si difficile à réaliser et c’est d’un très joli effet. En plus, ça rend sacrément service notamment à toutes les abeilles sauvages, essentielles à la pollinisation, mais dont les habitats disparaissent à vitesse grand V.

Un muret de pierres sèches et quelques souches. Tous les reptiles, lézards et orvets entre autres, grands dévoreurs d’insectes indésirables, y trouveront refuge ainsi que les insectes xylophages.

Avec la disparition des arbres morts et autres cavités, la crise du logement bat son plein chez les oiseaux.  Poser des nichoirs, c’est donc leur rendre un sacré service. En contrepartie, la gente ailée nous débarrasse des insectes qui dévorent nos légumes et nos fleurs. Un couple de mésanges près d’un rosier, et les pucerons n’ont qu’à bien se tenir! Et je ne vous parle pas du spectacle lors du nourrissage des petits.

 



Le créateur et responsable de cet eden, c’est Arnaud Bayle, animateur- nature à l’Adater (Association à l’Education à l’Environnement en Val d’Allier). Il veut montrer qu’on peut créer un jardin pour pas cher, avec plein de récup. Et si on a pas beaucoup d’idées, on peut s’inspirer ici sans modération. C’est le plus beau des cadeaux qu’on puisse lui faire.



.. Cette fleur en bois, par exemple, traverse sans dépérir, toutes les saisons.


Mais la grande affaire d’Arnaud, c’est le sol vivant. Il a ses carrés expérimentaux où il fait des essais. Dans l’un, il dépose à même la pelouse, du BRF (Bois raméal fragmenté), du compost, des tontes d’herbes. Dans un autre carré, il nettoie le sol, supprime les racines, puis incorpore du compost, du BRF, des tontes de pelouses. Dans un autre encore, il dispose les couches dans un ordre différent. Et il attend.

Mais Arnaud n’est pas passif pour autant. Il observe, prend des notes, analyse. Il prélève un peu de cette terre en devenir et répertorie, entre autres, les organismes vivants qui s’activent à cette extraordinaire alchimie qui va donner naissance à un sol vivant où vont pousser de beaux légumes qui ne nécessiteront ni engrais, ni arrosage. Ils se porteront tellement bien qu’ils n’auront pas besoin d’être soignés même avec des thérapies naturelles tout simplement parce que dans ce jardin, on coopère avec la nature. Ce n’est pas une utopie, c’est ce qui se passe dans les carrés les plus anciens qui ont dix ans aujourd’hui.


Pour terminer cette superbe visite, Philippe Legendre-Kvater a raconté une histoire de loup et de grand-mère !

Il a su maintenir en haleine son public, jeune et moins jeune. Une fois n’est pas coutume, la chute un peu coquine a fait beaucoup rire les adultes et les enfants n’y ont vu que goutte. C’est ça les vrais contes, comme Le petit prince, ils ont plusieurs niveaux de lecture. Et c’est en grandissant, qu’on en découvre toutes les arcanes. Et c’est aussi comme ça dans la nature,  il reste toujours quelque chose à découvrir, à comprendre et à s’émerveiller.


☞ Plus d’infos sur le site de l’Adater
☞ Et ne manquez pas le blog d’Arnaud

26/06/2012 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation

 

3 réflexions sur « Le jardin-refuge de l’Adater »

  1. Bonjour
    En ce qui me concerne, je vous ai tuyauté pour le pain, mais peu importe, merci pour votre article et surtout je souhaite que nous ayons le loisir de nous revoir, car nous n’avons guère discuté et je n’ai même jeté un coup d’oeil à votre bouquin.
    Donc au plaisir de vous avoir à nouveau parmi nous tous.

  2. Ping : ADATER
  3. Bonjour Danièle et merci pour ce bel article.
    Ce samedi de fête de la Nature a été riche de rencontres et de découvertes, quel plaisir pour nous à l’ADATER ! Merci encore d’avoir été parmi nous.
    (pour me remettre ? pas facile, voir dur ! Je suis juste passer vers vous en début d’après-midi au moment où vous vous installiez).

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