Aujourd’hui c’est l’ouverture de la chasse…
Il paraît qu’il existe une nouvelle génération de chasseurs… à l’arc!
Ces jeunes hommes devraient tous lire Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc.
Et maintenant, je donne la parole à Jean Buhler, auteur suisse que je viens de découvrir.
« … Il suffit de rouler dix minutes hors de la piste* pour que le camion soit enveloppé de gazelles et j’en tire une, le mousqueton à la hanche, debout sur le marchepied. Mon dernier assassinat, c’était pour manger, mais quand le cuisinier Joseph, embarqué au vol dans un village, lui scie la carotide avec un couteau mal aiguisé et que je vois couler des yeux bruns de la bête les larmes de l’humble et muette torture, je sais que c’est fini. Je ne tuerai plus jamais. (…) On transforme en cadavre le mouvement et la grâce de la vie parce qu’on a faim, mais quand la nausée vient, stop! Plus jamais! »
* Jean Bulher parle de son séjour dans le désert tchadien en 1946. Aujourd’hui, les gazelles ont quasiment disparues des sables africains!
A lire:
E. Herrigel, Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc, éditions Dervy
Jean Buhler, Les sables du temps, les éditions de l’Encre