L’union européenne a autorisé hier l’importation et la commercialisation de dix-sept OGM destinés à l’alimentation humaine ou animale et de deux œillets transgéniques. L’autorisation a pris effet immédiatement et vaut pour dix ans. Elle survient au lendemain du neuvième cycle de négociations du Traité Transatlantique, TTIP ou TAFTA, qui a eu lieu à Washington du 20 au 24 avril! Un hasard? Permettez-moi d’en douter. Ces autorisations étaient en suspens car les États membres n’étaient pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation. En effet, jusqu’à maintenant, la Commission autorisait les OGM après avis de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) mais elle se retrouvait systématiquement bloquée par les 19 états anti OGM dont la France. Un tour de passe-passe juridique fait que désormais les états membres pourront interdire leur utilisation sur leur territoire! Cela pourrait, au premier abord, sembler un avantage. Auparavant, les pays opposés devaient prendre des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. De fait, ce soi-disant droit tout neuf des États pourrait bien être un leurre. Ces OGM étant autorisés en Europe, il sera quasiment impossible de contrôler leur entrée dans un pays. Ce n’est pas la peine d’être un phénix pour comprendre, par exemple, que la viande des animaux élevés avec des aliments transgéniques dans des pays moins regardant se retrouvera forcément dans tous les supermarchés européens! ☞ lire la suite