Peut-on informer sur les activités du groupe Bolloré ?

Peut-on mener une enquête critique sur les activités du groupe Bolloré en Afrique et en Asie ? La reprise d’articles d’enquêtes sur Internet, comme dans les revues de presse, est-elle possible sans menace juridique ? Telles ont été les deux questions posées jeudi 11 février au sein de la XVIIe chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Deux questions essentielles pour la liberté d’informer.

En effet, Le groupe Bolloré poursuit le site indépendant Bastamag pour avoir publié une enquête sur l’accaparement des terres dans les pays pauvres qui cite les activités du groupe Bolloré en Afrique. En plus des trois journalistes de Bastamag (Nadia Djabali, Agnès Rousseaux, Ivan du Roy), de son directeur de publication de l’époque (Julien Lusson), cette plainte en diffamation vise également le site Rue 89 et son directeur de publication, Pierre Haski, pour avoir cité l’article dans sa revue de presse signalant « le meilleur du web », la journaliste Dominique Martin Ferrari, qui a cité l’article dans son site « scoop it » (Options Futurs) ainsi que trois autres personnes ayant partagé l’article sur leurs blogs (Thierry Lamireau, Laurent Ménard et Guillaume Decugis).

Lire le compte rendu du procès par Barnabé Binctin sur Reporterre
Lire également la tribune publiée avant le procès également sur Reporterre

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