Chaque hiver, la mise en place des mangeoires ramène le ballet des oiseaux au jardin. C’est toujours un grand spectacle. Cette année, ils sont là mais avec une baisse d’environs 60 %. Habituellement, les mangeoires étaient vides en fin de matinée, là, le soir, il reste encore des graines. La même constatation a été faite dans d’autres jardins. C’est terrifiant de voir à quelle vitesse va la perte de biodiversité. Malgré ces signaux d’alarme visibles à l’œil nu, l’inconscience collective et l’utilisation des produits phytosanitaires assassins perdurent. Quelquefois, je me dis que Rachel Carson, l’auteure de « un printemps silencieux », avait raison. Son livre publié en 1960 était peut-être bien prémonitoire. Alors mon impuissance me remplit de tristesse, voire de désespoir.