Pour cette nouvelle émission de Planète Nièvre, nous abordons du sol vivant, un sujet passionnant. Nous avons rencontré Arnaud Bayle au jardin refuge de l’Adater dont j’ai déjà parlé sur ce blog, Yann Labuche de Terre d’Humus ainsi que Alain Krebs, chef de culture et président du groupe Magellan qui rassemble 29 agriculteurs qui travaillent et expérimentent les techniques de semis sous couvert permanent ou annuel dans le but de réduire l’utilisation des engrais et des herbicides.
La réflexion de tous ces « expérimentateurs » part de l’observation du modèle forestier où le sol n’est jamais nu et où tout est recyclé naturellement grâce à de nombreuses petites bêtes, bactéries et autres micro-organismes. Cette vie du sol crée la fertilité nécessaire aux plantes. Par ailleurs, les végétaux créent via la photosynthèse de la matière organique qui va être décomposées par des organismes vivants, des microbes, des champignons, des bactéries. Ce processus crée l’humus, mais permet aussi de recycler l’azote pour le rendre assimilable aux plantes. Les racines jouent un rôle primordial : elles aèrent le sol et sécrètent des composés organiques qui seront assimilés par les organismes du sol en particulier les champignons.
Un sol vivant est également un sol qui a une capacité de rétention d’eau et qui donc, est capable de fournir de l’eau quand on le voit plus en apparence. Il y a encore au sein des agrégats de l’eau que les racines vont pouvoir intercepter. Le sol vivant se pratique aussi bien sur des petites surfaces comme nos jardins que dans les grandes exploitations céréalières.