On parle beaucoup d’urgence climatique et sociale, de marches citoyennes et solidaires, de convergence des luttes et même d’actions juridiques pour inaction climatique contre l’État. Le mouvement est international. À Planète Nièvre, nous nous sommes questionnés : pourquoi et comment le climat est-il fédérateur de ce réveil citoyen ? Nous avons rencontré Émilie Chamoux, militante politique, syndicaliste et associative et François Crutain, président du Collectif nivernais pour une agriculture durable (CNAD). Tous les deux sont membres du collectif 58 pour le climat.
En fait, tout le monde, à un niveau individuel, est concerné par le dérèglement climatique. Les batailles climatiques sont, au départ, des luttes pour les conditions de vie mais la conscience commune d’une menace planétaire commune se diffuse rapidement. L’urgence est absolue pourtant, malgré les alertes scientifiques, les COP, les diverses déclarations, aucune décision digne de ce nom n’est prise. Au contraire, les États continuent à signer des accords comme le CETA qui donnent au commerce internationel le plein pouvoir pour s’accaparer des richesses naturelles, nos biens communs, et détruire la planète.
Face au blocage de la situation dans le monde politique et dans le monde économique, de plus en plus de citoyens réalisent que c’est à eux maintenant de faire des propositions et de se prendre en main. Greta Thunberg, la jeune suédoise, est devenue une icône en quelques semaines. Son franc parler est sans appel : « si les solution au sein du système sont si impossibes à trouver, nous devrions peut-être changer le système lui-même ». Dans la Nièvre, associations, mouvements politiques, syndicats et simples citoyens se sont rassemblés dans le Collectif 58 pour le climat. La prochaine est prévue pour le 16 mars – départ à 9h45 de la gare.