L’araignée-crabe ne tisse pas de toile. Elle chasse à l’affût blottie dans les pétales d’une fleur.
Je ne l’avais jamais observé en pleine action. Voilà qui est fait. Une mouche s’approche. Elle ne bouge pas. Elle laisse le diptère avancer et lorsqu’elle juge la distance suffisante, bondit d’une manière fulgurante, étreint sa victime entre ses pattes antérieures munies d’épines et la pique pour lui instiller un venin foudroyant.
Elle n’hésite pas à s’attaquer à des proies bien plus grosses qu’elle comme ce papillon gamma. L’insecte est généralement mangé sur la fleur même. Les enzymes contenus dans le venin injecté dans le corps de la victime, dissolvent les tissus internes. L’araignée n’a plus qu’à les aspirer au travers de minuscules perforations pratiquées en divers points du corps.
Là, je l’ai découvert se délectant d’un hyménoptère. Elle est devenue légèrement jaune. Ce n’est pas un effet d’optique. Pour mieux tromper sa victime, l’araignée revêt une tenue de camouflage.
En quatre jours selon mon observation, elle a pris la couleur de la fleur. Certes, ce mimétisme est limité au blanc et jaune mais c’est quand même tout à fait spectaculaire!
26/08/2010 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation
Jolie vulgarisation en photos de la rare homochromie adaptive des araignées-crabe, mais qui se limite à deux espèces… Misumena vatia et sa cousine Thomisus onustus… Ici une femelle Misumena vatia !
Mais est-ce pour tromper ses victimes ou se protéger d’éventuels prédateurs ??
Je vais continuer ma promenade chez vous…