Tous les articles par D.B.

Gueule de bois

Je venais juste de terminer La longue route de Bernard Moitessier lorsque j’ai découvert, hier matin, que Trump a gagné l’élection américaine. Le contraste entre ce livre lumineux et l’état du monde était si intense que je suis restée tétanisée. Il y a eu beaucoup de commentaires, je ne vais pas en rajouter mais je partage ceux qui interrogent au-delà des États-Unis. Je suis effrayée par la montée du populisme sur l’ensemble de la planète et l’inconséquence environnementale et sociale  des gouvernants.

Quelques phrases de Moitessier :
« La destruction continue. Avec des papiers en règle. C’est ça leur force : les papiers. La Loi. Le Droit. Le Droit de tout saccager. »
(…)
« Je n’en peux plus des faux dieux de l’Occident toujours à l’affût comme des araignées, qui nous mangent le foie, nous sucent la moelle. Et je porte plainte contre le Monde Moderne, c’est lui, le Monstre. Il détruit notre terre, il piétine l’âme des hommes. »
(…)
« L’homme sera devenu un robot décérébré. Ou encore, ce sera les deux à la fois : l’homme robot téléguidé pullulera sur la Terre, et ensuite notre planète s’en débarrassera comme on se débarrasse de la vermine. Il restera quelques lamas au Tibet, quelques rescapés sur les montagnes et sur la mer, peut-être. Et tout le cycle sera à recommencer, le Monstre aura gagné, l’humanité aura perdu.
À moins que nous comprenions à temps où se trouve notre dernière chance, la dernière porte encore entrouverte en notre époque d’engins nucléaires et de pourriture généralisée, corps et âme. »

Nous en sommes là. Ce livre dont je vous reparlerai bientôt a été publié en 1971. Bernard Moitessier est mort en 1994. Que dirait-il aujourd’hui ? Il n’a pas connu la puissance des réseaux sociaux, la nuisance de l’IA aux mains des manipulateurs, pourtant, il avait pressenti  ces « humains téléguidés » que beaucoup d’entre nous sont devenus.

Mon ami Lionel Delevingne, photographe franco-américain, a résumé la situation sur sa page instagram : un carré noir avec pour légende : « Darkness is with us ». Que dire de plus ?

L’agenda du jadinier bio 2025 est paru

Agenda du Jardinier BioTous les jardiniers vous le diront, l’agenda du jardinier bio publié par les éditions Terre vivante est un indispensable. Aino Adrians à qui a été confié le soin de rédiger celui de 2025 ne manque pas de le souligner d’emblée : « J’aime l’agenda papier du jardinier. Gribouiller quelques notes, corner des pages, éplucher les saisons, entourer des dates, m’attarder sur la lune, tacher les dessins et les conseils du jour….» C’est un ami fidèle qui garde en mémoire pour nous le plan du potager, les dates de semis des années précédentes, la première observation du rossignol ou de la huppe fasciée, les premières récoltes. Chacun y inscrit ce qui lui convient ! Personnellement, je l’utilise depuis que j’ai un jardin, quatorze ans donc, et je suis toujours aussi accro.
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Nature Nièvre : Le balbuzard pêcheur

Il y a peu de temps, j’étais avec des amis sur le pont canal du Guétin qui enjambe l’Allier lorsqu’un oiseau majestueux est apparu. Vite, mes jumelles et là, émotion : c’est le balbu ! Et là, il nous a offert une séquence extraordinaire. Il a plongé. Comme nous étions en hauteur, nous avons pu observer l’impact. Il est ressorti avec un poisson et s’est éloigné pour aller le manger tranquillement. La vision de ce balbuzard pêchant nous a ébloui pour longtemps. La nature fait des cadeaux somptueux à qui sait les recevoir.

Voilà ma chronique sur cet oiseau majestueux diffusée sur RCF Nièvre.
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Trois victoires pour le blaireau dans le Cher

Voilà plusieurs années que mon association Nature 18 se bat pour faire évoluer le statut du blaireau. Le 11 juin, le tribunal administratif nous a donné raison en annulant l’arrêté relatif à la prolongation de la vénerie sous terre du blaireau pour 2021-2022. L’ASPAS avait déposer un dossier en soutien à notre recours.

Le 20 juin, l’arrêté relatif à la campagne 2023-2024 qui avait été suspendu par le tribunal le 16 mai dernier à la demande de One Voice a été annulé le 20 juin. Nature 18 et 0ne Voice avaient déposés des recours contre cet arrêté. Peu après, nous avons appris que le préfet renonçait à l’arrêté relatif à la prolongation de la vénerie sous terre de l’espèce blaireau pour la campagne 2024-2025 dans le département du Cher. Les blaireaux ne seront donc pas détérrés jusqu’au 30 septembre 2024 ni du 15 mai au 30 juin 2025. Le déterrage étant autorisé pendant la période de chasse, le blaireau n’aura donc que quelques mois de répit.

Il existe une association de vétérinaires constituée spécialement pour limiter la « douleur animale ». C’est CAP douleur.  La LPO lui a demandé une expertise sur ce que ressentent les blaireaux lors des opérations de déterrage. Le rapport est formel : les blaireaux ressentent de façon absolument certaine de la douleur au cours des opérations de déterrage et subissent des conséquences gravement dommageable pour leur intégrité physique ☞ voir le rapport.

Ce rapport qui vient d’être publié nous conforte dans notre objectif : nous voulons donc l’abolition de cette chasse horrible et faire classer le blaireau en espèce protégée. Nous allons continuer notre lutte pour y parvenir,

Le passe mondes Di Rosa à Beaubourg

Le Tigre de nacre, 1997-1998 Autour du monde, 7e étape, Bình Dương, Vietnam

Le peintre Di Rosa rêvait de voyager depuis qu’il était tout petit mais il ne s’imaginait ni dans la peau d’un touriste, ni dans celle d’un peintre voyageur à la Delacroix. Au début des années 1990, il trouve l’angle : aller à la découverte de savoir-faire d’autres cultures.

J’ai toujours beaucoup aimé ce peintre globe-trotteur, fondateur du MIAM (Musée des Arts modestes) à Sète et récemment élu à l’Académie des Beaux-Arts.  Ce pionnier de la figuration libre fait une escale au centre Georges Pompidou jusqu’au 26 août pour une mini rétrospective haute en couleur, «Dirosienne » par excellence mais, hélas, bien trop courte puisqu’elle ne présente qu’une trentaine d’œuvres.

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