Archives de catégorie : Natures

Trois victoires pour le blaireau dans le Cher

Voilà plusieurs années que mon association Nature 18 se bat pour faire évoluer le statut du blaireau. Le 11 juin, le tribunal administratif nous a donné raison en annulant l’arrêté relatif à la prolongation de la vénerie sous terre du blaireau pour 2021-2022. L’ASPAS avait déposer un dossier en soutien à notre recours.

Le 20 juin, l’arrêté relatif à la campagne 2023-2024 qui avait été suspendu par le tribunal le 16 mai dernier à la demande de One Voice a été annulé le 20 juin. Nature 18 et 0ne Voice avaient déposés des recours contre cet arrêté. Peu après, nous avons appris que le préfet renonçait à l’arrêté relatif à la prolongation de la vénerie sous terre de l’espèce blaireau pour la campagne 2024-2025 dans le département du Cher. Les blaireaux ne seront donc pas détérrés jusqu’au 30 septembre 2024 ni du 15 mai au 30 juin 2025. Le déterrage étant autorisé pendant la période de chasse, le blaireau n’aura donc que quelques mois de répit.

Il existe une association de vétérinaires constituée spécialement pour limiter la « douleur animale ». C’est CAP douleur.  La LPO lui a demandé une expertise sur ce que ressentent les blaireaux lors des opérations de déterrage. Le rapport est formel : les blaireaux ressentent de façon absolument certaine de la douleur au cours des opérations de déterrage et subissent des conséquences gravement dommageable pour leur intégrité physique ☞ voir le rapport.

Ce rapport qui vient d’être publié nous conforte dans notre objectif : nous voulons donc l’abolition de cette chasse horrible et faire classer le blaireau en espèce protégée. Nous allons continuer notre lutte pour y parvenir,

Balades printanières

Après l’hiver, la nature renoue avec les couleurs. Elle nous donne rendez-vous avec les fleurs du printemps comme ces anémones pulsatilles, petites merveilles de délicatesse parmi les premières à fleurir. Invitée à découvrir la pelouse de Grand Vau par Christine et Pierre Spataro, espace naturel sensible (ENS) dont ils sont les conservateurs bénévoles, j’ai ainsi pu découvrir la plus importante population d’anémones pulsatilles de la région centre. Entre 10 et 15.000 anémones pulsatilles s’épanouissent chaque année sur cette pelouse calcaire située à Massay dans le Cher.
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Nature Nièvre : l’ascalaphe soufré

Ascalaphe soufré

L’ascalaphe est un curieux insecte entre papillon et libellule. Leur corps est poilu comme celui d’une mouche et leurs ailes sont élargies comme celles d’un papillon mais avec une nervuration de libellule. Ils ont une envergure allant de 4 cm et demi à 5 cm et demi. En gros, on dirait des libellules ayant emprunté leurs ailes à des papillons.

Si les ascalaphes semblent être un croisement entre odonates et lépidoptère, c’est biologiquement impossible. Ils appartiennent à la famille des Névroptères soit mot-à-mot « à ailes nervurées ». Cet ordre d’insectes est méconnu du grand public. On y trouve une bonne dizaine de familles dont les les fourmilions et les chrysopes ou « mouches aux yeux d’or ». Les ascalaphes sont carnivores. Ils consomment de petites proies, principalement des diptères, tels que les mouches, les moucherons et les moustiques. Ces prédateurs actifs se déplacent en escadrilles et capturent les insectes en plein vol.

Donc si vous croisez une bestiole volante qui n’est ni une mouche ni un papillon ni une libellule mais, en même temps tout cela à la fois, vous serez sans doute face à un ascalaphe. En Bourgogne et en Berry, vous rencontrerez probablement un ascalaphe soufré, l’espèce la plus courante dans ces régions. Dans tous les cas, observer un de ces superbes insectes qui passe comme un éclair jaune au vol chaloupé et agile, est toujours un moment de grâce inoubliable.

écouter la chronique (7′15″)

Blaireaux : le combat continue


Isabelle Vaissade Maillet, présidente de Nature 18, a lu le texte de la lettre remise au préfet lui demandant de ne pas autoriser la période complémentaire de vénerie sous terre demandée par les chasseurs. Ce rassemblement organisé dans le cadre de la journée mondiale du blaireau initiée par l’Aspas est une étape dans le long combat pour protéger le vivant mené notamment par les associations de protection de la nature. Hélas, si les mentalités évoluent – de plus en plus de gens prennent conscience de la dramatique disparition des espèces et prennent parti pour les mal-aimés, le blaireau mais aussi le renard – dans les faits, rien ne bouge. Ainsi, notre mobilisation doit continuer.

voir l’article de France Bleu