Archives de catégorie : Voir, lire, écouter

livres, films, émissions, expositions

Le grand épuisement de Nelly Pons

Tout est dans l’écriture, entre témoignage et poésie, à la fois pointilliste et précise. Nelly Pons transmet dans ses mots le burn-out, le grand épuisement, qu’elle a vécu malgré elle, des mots qu’elle fait parfois sauter en diagonale ou isole au milieu d’une page. Elle tutoie à la fois le lecteur et surtout elle-même. « Toi devenue fardeau ». La culpabilité navrée face à son mari et ses enfants. Elle inclut dans son texte des définitions du dictionnaire et quelquefois des témoignages d’autres souffrants, des citations aussi. Le temps passe, inclut un séjour à l’hôpital. « Disons que je fais un burn-out, et ça m’occupe à temps plein. » Il lui faudra deux ans pour retrouver le monde, un monde qui ne va pas bien, un monde qui pousse justement au burn-out. L’écriture devient son tuteur de résilience, sa raison d’être. Elle comprend le processus. Piétiner la beauté du monde, détruire la terre, condamner nos rêves, c’est cela qui rend malade. Personnellement, j’ai ouvert ce livre et je ne l’ai refermé qu’à la dernière page, prise par la sensibilité de ces mots qui dévoilent avec pudeur la douleur mais aussi, finalement, l’espoir de guérir le monde, le vivant. Un très beau livre.

Le grand épuisement par Nelly Pons, éditions Actes sud, 192 pages, 18 €

 

Journée citoyenne Vivant

Un film (Le Chêne), une table ronde et une  conférence spectaculée (Kompess’Tondû) pour célébrer le Vivant et toute la biodiversité. Cela va se passer ce samedi au Luisant, un petit théâtre rural, à Germigny l’Exempt dans le Cher. Cette journée est en partenariat avec Nature 18, l’association de protection de la nature de ce département.

Le sujet est vaste et particulièrement à l’ordre du jour vu les positions prises par la grande majorité des gouvernants du monde qui ne sont pas en faveur de la biodiversité ! J’animerai la table ronde sur les outils de la biodiversité, c’est à dire comment la mesurer et comment la protéger. Pour en parler : Sébastien Brunet, chef de projet biodiversité à Nature 18, Evelyne et Roland Cash, Aspas, Amélie Chrétien, Muséum d’histoire naturelle de Bourges et Christine Virbel Alonso, UICN France.

8 mars 2025 à partir de 15 h. Venez nombreux !

programme
écouter la présentation sur RCF (7’14 »)
☞ inscriptions : 02 48 74 16 01 ou auluisant@gmail.com
☞ plus d’infos : www.leluisant.fr

 

Inès Léraud, Léandre Mandard et Pierre Van Hove révèlent l’histoire du remembrement

La journaliste Inès Léraud et le dessinateur Pierre Van Hove , le duo très remarqué de « Algues vertes.» réitèrent sur le sujet du remembrement. Cette gigantesque redistribution des terres effectuée dans les années 1950 – 1970 avait pour but de soumettre l’agriculture à l’industrie sous prétexte de modernité et de rendement. Fini l’agriculture vivrière et l’autonomie paysanne, place aux machines et aux producteurs de matières premières pour l’industrie et consommateurs de produits manufacturés dont les engrais et autres produits phytosanitaires. Nombre de petits paysans ont disparus. C’est à l’histoire de ces perdants que se sont intéressés les auteurs accompagnés de Léandre Mandard, doctorant en histoire, préparant une thèse sur le sujet.
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La Suède sauvage de Bruno Liljefors


Bruno Liljefors a consacré l’essentiel de son œuvre aux animaux sauvages observés dans leur environnement naturel. Célèbre dans son pays, la Suède, il est inconnu en France. Au Petit Palais, une centaine d’œuvres, peintures, dessins et photographies retracent la carrière de cette grande figue de la peinture animalière de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Bruno Liljefors a grandi à Uppsala, une ville au nord de Stockholm, entourée de vastes étendues sauvages. L’enfant est de santé fragile. Ses parents l’incitent à passer un maximun de temps à l’extérieur pour fortifier son corps et à multiplier les exercices et épreuves d’endurance. Il devient gymnaste et acrobate ce qui lui permet de grimper dans les arbres, parfois à des hauteurs vertigineuses, pour y faire des affûts au plus près des oiseaux nicheurs. Mais il a l’âme naturaliste et sait rester immobile et silencieux pour se faire oublier et ne pas déranger. Il est ainsi en mesure de visualiser les moindres détails de la vie des animaux au quotidien. Armé de crayons et de carnets de croquis, il immortalise ce qu’il observe. J’ai adoré !

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