Archives de catégorie : Voir, lire, écouter

livres, films, émissions, expositions

L’or des Amériques

Le buisson. Or natif. © Museum national d’Histoire naturelleL’or sous toutes ses facettes… Voilà une très belle exposition comme sait en concocter le Museum d’Histoire Naturelle. D’abord le côté géologique avec certaines pièces naturelles qui pourraient inspirer les plus grands sculpteurs. A l’état natif, l’or se trouve sous forme de lamelles, de fins filaments ou encore de cristaux géométriques. Le buisson, l’une des plus belles pièces exposées, est un agrégats de cristaux d’or sur une gangue de quartz blanc. Une autre de ces sculptures naturelles est composée d’une série de cristaux d’or, d’un morceau de quartz et d’un fragment de racine. Cette pièce,  l’une des plus belles au monde, a été trouvée en 1959, à quelques centimètres sous terre seulement! Puis la section consacrée à l’or chez les précolombiens nous apprend que chez ces peuples proches de la nature, l’or valait moins que le sel gemme. Mais  il était réservé aux Dieux!  ☞ suite

Darwin, c’est tout bête!

Darwin, c’est tout bête - Editions Robbert LaffontVous connaissez Marc Giraud? C’est un naturaliste qui raconte la vie des animaux avec beaucoup d’humour  illustrant son propos d’un festival d’anecdotes irrésistibles. Il est l’auteur de Darwin, c’est tout bête – Mille et une histoires d’animaux pour comprendre l’évolution, l’un des quelques cinquante ouvrages parus pour fêter à la fois le bicentenaire de la naissance de Darwin et le cent cinquantième anniversaire de la parution de  L’origine des espèces  mais le seul à aborder la théorie  par la vie des bêtes, donc loin de la « biol mol » (biologie moléculaire) ou du créationnisme (théorie qui définit la création comme l’œuvre exclusive de Dieu) qui semblent obséder la plupart des auteurs.

Son choix est d’autant plus légitime que, avec son ouvrage L’expression des émotions chez l’homme et les animaux , Darwin est l’un des fondateurs de l’éthologie. Sans se prendre au sérieux, Marc Giraud nous livre  un ouvrage très sérieux. Il explique de sa plume alerte, avec simplicité, des expressions comme « adaptation au milieu », « sélection naturelle » ou « évolution des espèces » souvent utilisées, rarement maîtrisées et surtout, il illustre ses propos de nombreux exemples, des méduses volantes aux scarabées péteurs en passant par la ceinture de chasteté des moustiques ou l’altruisme du vampire. Le militant de la protection de la nature – Marc est vice président de l’Aspas – n’est jamais loin. « Ils vont nous manquer » affirme-t-il sans rire! Bref, jetez vous sur ce livre qui vient de paraître aux Éditions Robert Laffont. Vous comprendrez sans vous prendre la tête pourquoi la théorie de l’évolution de Charles Darwin a changé le cours des Sciences tout en apprenant plein de choses sur les petites et grosses bêtes qui nous entourent!

Site de Marc GiraudTout sur l’année Darwin

Le Kočani Orkestar: une échappée belle!

Ce soir, je suis allée au Théâtre de la Ville entendre le Kočani Orkestar, cet orchestre macédonien découvert par Kusterica pour son film, Le Temps des Gitans, il y a déjà vingt ans. Rien que tous ces mâles souffleurs – 8 sur les 11 musiciens jouent clarinette, saxo, tuba, trompette – c’était déjà exotique. J’avais du mal à rester assise sur cette musique pétillante faite pour danser. Mais bon, nous étions dans une salle de spectacle, gentiment installer dans nos fauteuils. C’était compter sans la liberté tsigane.

A la fin, après un petit conciliabule, les voilà de retour pour un bis hors norme. La fanfare a d’abord remonté la salle puis l’a redescendu par l’autre escalier avant de sortir nous entraînant tous à sa suite. Et pendant une bonne vingtaine de minutes, le concert s’est poursuivi dans le foyer habituellement réservé aux dédicaces et là, bien sûr, les spectateurs se sont mis à danser, enfin pas tout de suite – la rigidité sociale est bien ancrée en nous – mais assez vite quand même. Ceux qui ne dansaient pas bougeaient simplement en rythme, mais ce qui était magique, c’était tous les regards qui brillaient, les sourires qui s’échangeaient…

Depuis le temps que je suis abonnée au Théâtre de la ville, j’ai vu se passer plein de choses, plein de partages, mais jamais l’occupation de tout le théâtre! J’y ai senti la générosité, l’altruisme, la joie de vivre tout simplement qui, ici, nous manquent tant. C’était un beau cadeau, une échappée belle ailleurs, un rafraîchissement de l’esprit, un vrai voyage quoi! Ah oui, au fait, Kočani, c’est le nom d’une bourgade, à 150 km de Skopje, près de la frontière bulgare… Je ne connais pas la Macédoine mais, ce Kočani Orkestar, en super ambassadeur, me donne bien envie d’aller voir ce qui se passe là-bas…

Paroles indiennes

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Tout a commencé, il y a quelques semaines, au Festival International du Film d’Environnement, lorsque j’ai vu Le Peuple invisible, le dernier film de Richard Desjardins sur les Algonquins, des indiens du Québec. Il y a deux siècles, ils occupaient un immense territoire, mais à l’image de leur mode de vie ancestral, il est aujourd’hui réduit en miettes. Ce documentaire est bouleversant

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Rouge danger, rouge désir, rouge… comme la vie!

Coquelicot, zygène et rougegorge © D. Boone et M. Giraud

Le rouge n’existe pas! Cette couleur qui saute aux yeux des uns, demeure invisble pour les autres. Si, si, pour de vrai… Tout est une question de perception. Mais quand on le voit, le rouge peut être un atout pour survivre. Certains insectes l’exhibent parce qu’ils sont poison ou… font semblant de l’être. Le rouge séduit. Quand un oiseau affiche de l’écarlate, c’est signe de bonne santé. Les femelles ne s’y trompent pas! Du rouge « nature » pour colorer nos atours:  le pourpre des escargots, le carmin des cochenille, le rouge de la garance… Et savez-vous pourquoi, notre sang est rouge? A cause de l’hémoglobine. Cette molécule responsable du transport de l’oxygène, puissamment rouge, est teintée en son cœur par un atome de fer. Et quand nous rougissons, c’est simplement que nos vaisseaux sanguins, dilatés par l’émotion, font affluer du sang sous notre peau. Alors, le rouge , c’est passionnant et plein de surprises! Et c’est le dossier du nouveau numéro de la Salamandre. Si vous ne connaissez pas encore cette revue suisse « des curieux de nature » orchestrée par Julien Perrot, c’est le moment! Moi, je suis accro!
www.salamandre.net