Le Bec-en-sabot est un grand échassier, 1 à 1,2 de haut, qui vit dans les marécages à papyrus de l’Afrique Orientale. Il chasse et pêche à l’affût sans nécessairement se cacher, un peu comme le héron. La morphologie singulière de son bec presque aussi large que long, lui vaut son nom.Son envergure peut atteindre 2,30 m. Il pèse de 4 à 7 kg. C’est un oiseau nonchalent qui peut rester immobile plusieurs heures. La portée est généralement d’un seul petit.
D’après les dernier recensements, il resterait entre 5 et 8000 individus. La CITES a classé cette espèce en annexe II, espèce vulnérable à commerce réglementé.
J’ai rencontré Geneviève Renson pour la première fois dans les années 1990. J’étais alors le chef du service photos d’un magazine hebdomadaire publié par Bayard-Presse. J’avais été immédiatement conquise par la détermination de cette femme et d’autant plus convaincante en réunion de rédaction pour « vendre » son sujet sur ce drôle d’oiseau que je trouvais bien sympathique avec son sourire en coin. En effet, son bec étrange, en galoche, donne cette impression.
Bien des années plus tard, j’ai retrouvé Geneviève lors d’une réunion des JNE, association des Journalistes et Ecrivains pour la nature et l’écologie à laquelle nous appartenons toutes les deux. Mais ce n’est pas le copinage qui me donne envie de défendre son travail encore aujourd’hui. Non c’est simplement que je l’admire profondément. J’ai lu son livre de A à Z et puis je l’ai interviewé pour un article à paraître début décembre dans Version Fémina où, finalement faute de place, je n’ai pas raconté toute l’histoire de Geneviève. C’est bien pratique pour cela les blogs!
SUR LES TRACES DU ROI DES MARAIS
D’une plume alerte, Geneviève Renson raconte sa recherche du Bec-en-sabot. Le livre est illustré par ses magnifiques photos. En plus du héros de l’histoire, on y découvre la vie des pêcheurs locaux dans leurs paillotes entourées de loutres, d’hippopotames, de gazelles, de pythons. Toute cette beauté est un véritable plaidoyer pour le maintien de la vie sauvage sur la planète.
Kubik Editions, 160 pages, 34,90 €
Les plus jolis contes commencent souvent par d’improbables rencontres. En1968, dans un Paris perturbé, elle, cherche un job. Elle en trouve un dans une agence photo spécialisée dans la nature. Hasard ou destin ? Elle voit des images de l’Afrique, interroge les photographes, se passionne pour leurs récits et, très vite, rêve du continent noir. Le 1er janvier 1969, elle s’embarque avec un ornithologue pour accompagner d’autres spécialistes des oiseaux. Elle a vingt ans. De fait, elle restera trois ans en Côte d’Ivoire à faire des petits boulots. Parallèlement, elle a acheté du matériel photo de pro et apprend sur le terrain. Elle réalisera enfin son premier grand reportage nature sur le nouveau parc national Manova-Gounda-Saint-Floris en République Centrafricaine. C’est là que, le 3 mai 1978, Geneviève aperçoit son premier bec-en-sabot. Après cette étonnante rencontre, sa détermination à trouver le Bec-en-sabot dans son habitat originel n’a plus jamais faibli.
Pour trouver puis observer tout à loisir le Bec-en-sabot, Geneviève Renson a passé des semaines, des mois, d’abord dans le delta de l’Okavango où elle ne l’a pas vu puis dans le bassin du Bangweulu en Zambie où elle a réalisé cinq missions soit, au total, 28 mois d’immersion. Notre photographe naturaliste restait seule au milieu des marais, sans téléphone, sans radio. Un jour, un bec-en-sabot se pose à quelques mètres de sa cachette. Six heures durant, seule une légère cloison d’herbes la sépare du roi des marais. Pendant ces longs mois, elle l’a observé son quotidien. Geneviève est sans aucun doute, la personne qui connaît le mieux l’Oiseau.
Son classement par la CITES en annexe II signifie que le commerce d’individus est autorisé. Avec la corruption qui sévit dans les pays où vit encore le Bec-en-Sabot, c’est la porte ouverte à tous les excès. C’est si facile moyennant finance d’obtenir les papiers nécessaires!Bien d’autres dangers menacent l’Oiseau notamment la chasse,
l’écotourisme mal encadré, la dégradation et la disparition de son habitat,
etc…. Geneviève Renson conseille vivement à tous les amateurs de nature de prendre le temps et de rester discret. Un dérangement, si infime soit-il, peut mettre en péril une portée, quelle que soit l’espèce, quel que soit le pays car, poursuit-elle, « on n’a pas besoin d’aller au bout du monde pour observer la faune sauvage ». Même d’un appartement parisien, le spectacle de la nature s’offre à qui sait le voir et l’apprécier. Il suffit, comme Geneviève d’installer sur le rebord de sa fenêtre des petits « restaus du cœur » pour les mésanges et les étourneaux.
Merci à Geneviève Renson pour la mise à disposition de ses photos pour la publication sur ce blog.
Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation.
J’ai fait un beau rêve il y a quelques années avec ces oiseaux, sans en avoir jamais vu en direct. Cela m’a servi d’inspiration pour un conte qui vient d’être publié en espagnol, « Alas de tiniebla » (https://www.punxes.es/ALAS-DE-TINIEBLA-ISBN-978-84-9716-935-6-Codigo-006,000240). Pendant que je l’écrivais, je me suis beauoup renseignée sur l’Oiseau et j’ai cherché, sans succès, le livre de Geneviève Renson. Ce n’est que très récemment que j’ai enfin pu l’acquérir par Amazon.fr, et le lire ! Je l’ai trouvé passionnant et extrêmement bien écrit. Les photos sont, en outre, magnifiques. Si vous êtes en contact avec elle, je vous prie de lui transmettre ma reconnaissance et mon admiration pour son travail. Je voudrais tant pouvoir l’entendre parler de son travail … Merci à vous aussi pour ce blog.
Transmettez je vous prie mon très bon souvenir a Genevieve RENSON.Nous nous sommes connus en 1991 en Zambie:je cherchais de l’or,et elle venait pour la première fois dans le Bangwelu a la recherche du Bec en sabot.
j’ai lu avec passion les articles ,reportages de Geneviève Renson ,dans divers revues Alauda me semble t il ,je me souviens lorsqu’elle travaillait au FIR ! ,le boulot de Geneviève sur le bec a sabot c’est presque incroyable ! bravo ,j’aimerai avoir un contact avec cette grande ornitho ,photographe .
Pierre Maurit ornitho/ photographe , adhèrent LPO de longue date .et Auvergnat
Bonjour,
je suis biologiste et fascinée par les Becs-en-sabots et aimerais rentrée en contact avec Geneviève Renson pour une éventuelle collaboration. C’est très important. Serait-il possible de lui transmettre mon message et email?
Merci!
J’ai connu Geneviève Renson au début des années 70 à ABIDJAN. Elle était déjà passionnée par la nature et la photo. J’aimerais reprendre contact avec elle. Pourriez-vous lui transmettre mon message.
Merci d’avance.
Geneviève
Je viens de découvrir ce site. je suis nulle avec mon ordinateur et ne sais pas utiliser ses possibilités.
Accidentellement en me passionnant pour les oiseanx, j’ai découvert le BEC EN SABOT. il m’a fasciné. depuis je recherche tout le concernant. y compris les timbres poste.
Bien sûr dès demain j’irai à la FNAC chercher le livre de Geneviève Renson. j’ai lu un reportage avec beaucoup de photos d’elle sur ce magnifique oiseau, il y a plusieurs années dans un magazine. mais je ne sais plus lequel. je voudrai le relire mais je suis frustée, il est là forcément dans cette pièce mais j’ai tellement de documentations, de magazines et de moins en moins de tête. En cherchant un « Martine » pour ma petite fille, j’ai eu un choc en voyant sur la couverture un BEC EN SABOT. j’ai acheté ce livre « Martine en classe de découverte » de chez Casterman. ce livre raconte l’histoire d’une classe qui passe sa journée dans un parc animalier. j’ai envoyé un courriel à ce parc pour savoir si ils possédaient réellement cet oiseau. réponse très rapide OUI. j’habite à côté d’Orléans France et le « PARC PARADISIO, Domaine de Cambron Brugelette » est en Belgique. j’étais très excitée et décide de partir pour la Belgique, mon mari m’accompagne. Nous étions le 16 avril 2010. Et il faisait trop froid le couple de bec en sabot était à l’intérieur pas de possibilité de le voir, même derrière une vitre.
Ma déception a été très grande. Le parc animalier est beaucoup mieux fait que les différents parcs français
il est vraiment très beau, mais pour moi il a un goût d’amertume.
Existe-t-il une association de connaissance ou de défense du bec en sabot ?
merci
Bonjours , vrai passionné du bec en sabot je cherche à contacter Geneviève Renson c’est très important.
Je vous en remercie d’avance.
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J’ai transmis votre message à Geneviève Renson.
J’ai écouté l’émission avec Geneviève Renson sur France Inter, j’ai été touché par sa façon de vivre et j’aurai bien aimé organiser à Millau dans l’Aveyron une soirée avec signature de son livre.
merci
Bonjour. Je voudrais entrer en contact avec Geneviève Renson. C’est important. Qui peut me dire comment faire? Merci
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J’ai transmis vos coordonnées à Geneviève Renson. Elle va vous contacter.
J’ai regardé hier soir l’émission reportage de Nicolas Hulot. J’ai été sidéré par ce qui a été montré, notamment l’oiseau des marais « bec en sabot »
Merci Nicolas!
J’ai été très touché par votre approche pour cette oiseau, de votre patience pour l’étudier. Vous avez sans doute vécu de bons moments d’exaltation et de bien être que vous avez bien mérité. Je vais acheter votre livre et ainsi mieux connaître cette étrange et fascinant oiseau et ainsi de loin approcher votre passion. Merci à vous pour ces photos
J’ai ce bouquin. les photos sont formidables et la vie de l’oiseau et de ses ‘voisins » donnent envie d’y aller.
Bravo à Geneviève.
Merci pour ce sujet très intéressant découvert sur France info ce jour.
Laurent