Le musée Jacquemart-André nous propose une escapade dans la Venise du XVIIIème siècle. En ce temps, deux peintres, Canaletto et Guardi, ont créé l’image éternelle de la Sérénissime

☞ L’immense privilège de Venise est de n’avoir pas d’automobiles. C’est l’unique ville au monde à avoir échappé à ce fléau de la modernité. Aussi un séjour dans la Sérénissime est immensément agréable. Alors avec cette expo, ce qui est magique, c’est de se retrouver au centre du tableau, dans cette ville extraordinaire qui n’en finit pas de  séduire. Je me suis amusée à analyser les cadrages. Certains m’ont donné des idées pour un prochain séjour!

Avant cette exposition, je ne faisais pas une grande différence entre Canaletto et Guardi. De fait, le premier, l’ainé, est très réaliste (c’est fou le nombre de chiens qui habitent ses toiles!). Le second, de la génération suivante,  s’attache à l’atmosphère, ce qui en fait incontestablement un précurseur des impressionnistes. Mais il y a aussi une transparence de la matière, une légèreté de la lumière qui, parfois, font penser à Vermeer.

J’ai eu un énorme plaisir à entrer dans ces tableaux magnifiques. Comme à mon habitude, lorsque j’ai fini ma visite, je la recommence. Et bien cette fois, je ne me suis pas contenté d’un deuxième passage, mais j’ai recommencé une troisième fois. A chaque passage, j’ai découvert de nouveaux détails. C’est passionnant de voir comment vivait la ville, toutes les échoppes place Saint-Marc… C’est  rare d’avoir un tel ensemble d’œuvres sur un même thème en un seul espace. Alors, si vous aimez, ou si vous rêvez de Venise, filez au musée Jacquemart-André.

Musée Jacquemart André jusqu’au 14 janvier 2013
158 Bd Haussmann 75008 Paris – 01 45 62 11 59
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15/09/2012 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation