Dimanche 5 décembre à 20h35, France 5 va diffuser ce documentaire poignant réalisé par Patrick Rouxel. Il raconte l’agonie d’une femelle orang-outan et par ricochet, de tous les orang-outan d’Indonésie. Sur le site du film, le réalisateur nous dit être un citoyen ordinaire qui consacre son temps à la préservation des forêts tropicales de la planète. Il en montre la beauté mais aussi les industries qui la détruisent. Après “Larmes de bois”, “Losing Tomorrow” et “la forêt cathédrale”, “Green” est son quatrième film qui a reçu plus d’une vingtaine de récompenses.
☞ « Ce film a pour objectif de toucher le cœur des gens dans l’espoir de nous faire changer nos habitudes de consommation pour ne plus faire partie de cette destruction », explique Patrick. C’est pour cela que France 5 a décidé de le diffuser alors que le sommet de Cancun bat son plein. Le cinéaste sera sur le plateau pour un débat animé par Carole Gaessler avec l’incontournable Yann Arthus-Bertrand. Pourquoi toujours les mêmes? Un peu d’imagination n’aurait pas été pour nous déplaire.
Patrick Rouxel a fait ce film tout seul, sans producteur ni financement. C’est pourquoi, il faut lire tous les remerciements ironiques de la fin à toutes les firmes, banques et autres organismes qui participent à ce génocide des arbres et des animaux qui vivent dans la forêt indonésienne. Quelques paroles concises au tout début du film et puis, plus rien que de l’image. Pas besoin de commentaire. Tout est là, sous les yeux. Seule exception, à un court moment, une chanson avec une phrase à la diction très compréhensible « I need more », illustration sonore d’une séquence conso.
La force du film tient dans la rencontre entre Patrick Roussel et cette femelle orang-outan qui agonise dans un hôpital pour animaux. Il a décidé de l’appeler « Green » comme ça. Elle est touchante et terriblement… humaine. Il y a son regard, sa lassitude et quelques gestes sublimes lorsqu’elle saisit le bras de sa soignante qui la masse ou la main d’un autre soignant qui lui caresse le bras. Elle a accepté Patrick Roussel et sa caméra sentant sans doute qu’il ne la mettrait pas en danger et j’irai même plus loin, que son cœur était avec elle, plein de compassion. Le film est un aller retour entre Green et la forêt, les orangs-outans libres, les orangs-outans martyrs, la destruction pour le bois, pour la production d’huile de palme ou de bio carburant et nous, à l’autre bout, qui consommons, consommons, et participons les yeux grands ouvert à la mort annoncée de la forêt et de ses multiples habitants.
Mais la toute puissance destructrice – on voit beaucoup de machines – n’est pas le propre des forêts tropicales indonésiennes. Je regardais l’autre jour, les mâchoires d’aciers qui coupent les haies le long de nos routes. J’avais mal pour ces arbres déchiquetés, sans précaution, sans respect. Nous ne savons plus rien faire sans ces monstrueuses et bruyantes mécaniques et pourtant, reprendre contact avec toute la vie qui nous entoure, toucher la terre, regarder croître la graine, est une source d’équilibre et de bonheur, la seule voie possible si on veut sauver ce qui reste de biodiversité. Mais pourquoi le monde s’obstine-t-il donc dans l’autisme ?
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03/11/2010 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte est soumise à autorisation
puis je utiliser la photo de l’orang-outan pour un article présentant le film Green qui va être diffuser lors d’une soirée ciné-conférence àFismes.
Cet article paraitra dans l’union, quotidien de la Marne.
Merci de me répondre rapidement
MA Paris Doche
Où peut-on se procurer le D.V.D de cette émission bouleversante ? Merci
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A cette adresse: patrick@greenthefilm.com