Après s’être intéressée à l’alimentation (Nous sommes ce que nous mangeons, Actes sud), Jane Goodall s’éloigne une nouvelle fois du monde animal pour se pencher sur celui des plantes. Mais, de fait, l’union d’espèces animales et végétales est inextricable. Dès l’enfance, elle s’est passionnée pour les végétaux qui l’entourent et entretient, entre autres, une relation forte avec « son » hêtre. On découvre certaines illustrations de sa main adolescente, pieusement conservées par sa mère. Jane Goodall nous explique, très simplement, le monde des plantes tout en égrenant son récit d’histoires de sa vie et de rencontres.
…
☞ Bien que déjà très érudite sur le sujet, notamment par ses années passées dans la forêt tropicale, elle a très sérieusement mené l’enquête, rencontrant de nombreux botanistes et biologistes à travers le monde. Elle s’émerveille et nous émerveille des dernières découvertes : « Les résultats démontrent la capacité des plantes et des autres organismes ‘simples’ à apprendre, à se souvenir, et à répondre aux défis que l’environnement leur soumet, par des voies que l’on attribuait jusqu’à présent uniquement aux créatures complexes dotées d’un système nerveux central. Et nous sommes qu’aux balbutiements de cette connaissance ! » Mais ce monde de sagesse et de merveilles est menacé. Le livre est donc aussi un plaidoyer pour « nos amies buveuses d’eau et de lumière » et un appel à leur sauvegarde. Jane Goodall dédie ce livre, entre autres, « à tous ceux qui osent s’élever contre l’agriculture ‘conventionnelle’.»
J’ai eu la chance de rencontrer Jane Goodall, il y a quelques années. J’ai gardé le souvenir de sa belle énergie rayonnante. A 81 ans, elle continue à sillonner le monde notamment en tant que messagère de la Paix des Nations Unies et, inlassablement, transmet ses messages. Elle sera à la cité des Sciences mercredi 9 décembre 2015 à 19 heures pour sa seule intervention publique en France à l’occasion de la COP21. Elle échangera avec Azzedine Downes, directeur général d’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux sur les questions de préservation des êtres vivants notamment des éléphants et des grands singes. Si vous êtes à Paris, ne la ratez pas. L’entrée est libre dans la mesure des places disponibles. ☞ plus d’infos
Graines d’espoir, éditions Actes sud, 446 pages, 24 €
…
03/12/2015 © Danièle Boone – – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation.