Rien de tel que le rythme lent de la marche pour goûter les beautés de Madère, l’île-jardin. Vipérine bleue, genêt jaune, agapanthes blanches…la nature offre un festival de couleurs et de senteurs que l’on apprécie en cheminant en surplomb de la mer ou au bord des levadas.
Sur le plateau qui domine l’île, on se retrouve parfois au-dessus des nuages. La montagne derrière, c’est le Pic Ruivo, le plus haut sommet de l’île qui culmine à 1862 m. Depuis la côte nord, une route conduit à Achada do Teixera puis un sentier mène à un belvédère avec vue. A partir de là, belles randos à faire dans des paysages grandioses.
L’île est réputée pour sa flore. Sur la photo d’ouverture, les fleurs bleues sont des vipérines de Madère, une espèce endémique à l’île. Ici, des jourbardes poisseuses accrochées à la falaise.
Des agapanthes blanches. Ces fleurs généreuses poussent partout. Certaines sont bleues. La rigole est une levada ou canal d’irrigation.
Les levadas constituent un réseau de canaux d’irrigation de plus de 1000 km qui amène l’eau depuis les faces nord montagneuses recevant la plupart des pluies. La pente de la levada est parfaitement calculée et l’écoulement est encore régulièrement vérifié par des agents d’entretien. Leur construction a débuté au XVe siècle ! On peut randonner le long des levadas. Mais attention, certaines sont très étroites et vertigineuses.
Superbes aussi, les paysages du parc naturel de Madère, sur les hauteurs.
Le plateau Paul de Serra est la seule surface plane de l’île, à 1500 m, dominée par le Pico Ruivo do Paul qui culmine à 1640 m. Comme il est constamment balayé par les vents,un champ d’éoliennes y a été créé.
Ce paysan rencontré sur le plateau Paul de Serra porte le traditionnel bonnet à pompon.
Des fougères arborescentes. L’île est riche de toute sorte d’espèces. A voir aussi les bruyères arborescentes, véritables arbres dépassant 5 m de haut et possédant des troncs très épais. Il y en a plein dans le parc naturel. A ne pas manquer non plus, la Laurisilva, une forêt de 22 000 ha inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco dont la végétation remonte à l’ère tertiaire. Elle inclut des arbres comme le laurier, l’acajou de Madère, l’azobé, le pin blanc, le clethra arborescent, le filaria et le laurier des Canaries.
Madère, île volcanique, possède une côte très découpée avec par endroit des falaises vertigineuses. Emprunter la corniche prend du temps, mais les points de vue sont sublimes.
Ces chaumières sont sur tous les dépliants ventant la beauté de Madère. De fait, on ne les voit qu’à Santana, sur la côte nord. A l’origine, c’était des maisons agricoles comportant un rez-de-chaussée et à l’étage, un grenier.
Funchal, la capitale est une ville fort agréable. Choisissez un vieil hôtel sur les hauteurs plutôt que les complexes en bord de mer habituellement vendus par les tour operators. Le confort y est moindre mais le charme est au rendez-vous. Et puis vous dégringolerez les rues et en quelques minutes, vous vous retrouvez sur la grand place.
Y aller:
Personnellement, je suis allée randonner à Madère avec l’UCPA. Je n’ai pas de comparatif mais ce que je peux dire, c’est que c’est vraiment super. Leur réceptif est un français tombé amoureux de l’île, il y une vingtaine d’année. Il la connaît dans ses moindres recoins et a concocté des itinéraires superbes. Les hébergements sont simples mais agréables avec un accueil chaleureux. Mais attention aux soirées. Le rhum local est excellent…! Plus d’infos: www.ucpa.com
Si vous préférez y aller en individuel, il existe un réseau d’hôtels de charme, Quintas da Madeira que je vous recommande.
18/04/2009 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation
Nous partons à Madère samedi. Nous espérons en revenir tout aussi enchantés que vous. Les photos sont superbes.