Lors de mon séjour à Noirmoutier, du 14 au 17 mai, j’ai eu l’extraordinaire chance de voir le martinet des maisons qu’on appelle aussi le martinet à croupion blanc. C’est un oiseau qui vit habituellement en Andalousie, en Afrique, au Proche et Moyen Orient et en Inde. C’est la troisième fois qu’on l’observait en France. Il se distingue des autres martinets par sa taille plus petite et sa queue carrée.
☞ Il volait au milieu des martinets, ses cousins, dont la queue est fourchue, et des hirondelles. C’était un ballet fantastique. Il n’est resté que deux jours. Le lendemain, lorsque je suis retournée sur la digue où je l’avais vu, il était reparti, poursuivant cet improbable voyage qui l’avait mené ici.
Des oiseaux, il y en a des milliers à cette époque. Alors cela vole sans arrêt. Pas étonnant, que j’ai ramené un vraie collection de photos d’oiseaux en vol.
…
Ici, c’est le goéland railleur, un individu solitaire qui revient chaque année au polder de Sébastopol ! Il a tenté de draguer une mouette rieuse, mais sans succès!
…
L’avocette élégante avec son beau plumage noir et blanc porte bien son nom. Elle arbore un long bec recourbé vers le haut. Elle le laisse légèrement ouvert tout en fauchant l’eau dans un mouvement de va-et-vient. En fait, la forme et la taille des becs des oiseaux d’eau sont adaptées à la capture de différentes proies plus ou moins profondes. Chacun ayant sa spécialité, cela évite la compétition, ce qui permet à ces nombreuses espèces de vivre en harmonie.
C’est toujours un bonheur d’observer un amerrissage surtout lorsque la lumière est de la partie !
…
Une autre élégante, l’échasse blanche. Elle avance, dépliant lentement ses pattes roses d’une longueur démesurée, picorant de ci, de là, les larves et les insectes à la surface de l’eau. Elle capture aussi des petits mollusques et des têtards. La longueur de ses pattes lui permet de prospecter là où les autres limicoles seraient contraints à la nage.
…
Les mouettes rieuses sont encore en tenue nuptiale, un capuchon noir sur la tête.
Idem pour la mouette mélanocéphale mais le sien couvre toute la tête.
…
Voir le héron cendré n’est pas difficile, mais l’observer est une autre histoire. Monsieur déteste qu’on s’intéresse à lui. Dès qu’il sent un regard insistant, il s’envole alors qu’il peut rester des heures non loin des pêcheurs inattentifs à sa présence!
…
Le cygne est l’un des habitants des plans d’eau les plus populaires, mais son élégante silhouette cache un irascible. Très agressif avec les autres espèces, il les chasse de son territoire et les empêche parfois de nicher. Avec ses quelque quinze kilos, c’est l’oiseau volant le plus lourd. Il a beaucoup de mal à décoller et doit courir sur l’eau un bon moment avant de pouvoir s’envoler. Une fois là-haut, il doit maintenir la cadence sous peine de perdre le contrôle. L’amerrissage est également périlleux. Lorsque ses pattes palmées projetées vers l’avant touchent l’eau, il va encore si vite qu’il disparaît presque entièrement dans une gerbe d’écume. Le calme revenu, il replie ses ailes, les secoue légèrement pour qu’elles reprennent parfaitement leur place, puis s’éloigne en nageant majestueusement.
De la blancheur immaculée de l’aigrette garzette, seuls tranchent le noir des pattes et du bec et le jaune vif des pieds qu’elle utilise pour attirer les poissons. Debout sur une patte, elle agite l’autre sous la surface de l’eau, comme un gant jaune et flasque. Les poissons, très curieux de nature, approchent. Elle n’a alors plus qu’à se servir.
Au sol, on identifie le vanneau huppé à sa large bavette noire et son élégante huppe. En vol, ce sont sa couleur pie et ses ailes rondes qui permettent de le reconnaître.
A lire également sur ce blog :
Noirmoutier, côté marais
Noirmoutier : la dune de La Guérinière
…
13/07/2015 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation.