Notre terre est une. Et l’agriculture connaît les mêmes problèmes, les mêmes dérives dans les pays du sud et dans ceux du Nord. Cette journée d’échanges entre la France et le Mali va se dérouler ce samedi 19 à Rambouillet. J’y animerai une table tonde sur la disparition des terres agricoles. Une autre table ronde sera consacrée aux semences. De fait, beaucoup de questions sont communes aux agriculteurs maliens et français : qualité des semences, main mise sur le secteur agro-alimentaire par les industriels, recul des terres agricoles vivrières par l’avancée du désert, l’étalement urbain ou l’accaparement. Ce que l’on croyait hier réservé au pays du sud est en train de devenir également une réalité en Europe.
☞ Que faire en pratique, comment remédier à la dérive de l’agriculture industrielle, voilà quelques-unes des questions qui ne manqueront pas d’être posées. Il devrait ressortir des esquisses de solutions basées sur des expériences bien concrètes expérimentées à petite échelle et qui ne demandent qu’à être élargies, voire, pourquoi pas, généralisées.
Après la présentation des associations qui œuvrent au Mali, Nadine Wanono, présidente de l’association Comité d’aide à Sangha, présentera l’évolution de la société Dogon et les enjeux économiques et sociétaux auxquels cette population est actuellement confrontée. Ensuite, deux documentaires, Les gardiens des semences (réalisation F.Delonnay, Pérou, 2012 – production Kokopelli, 30 minutes) et Et maintenant nos terres (film de Benjamin Polle et Julien Le Net, Afrique de l’Ouest, 2015, une autoproduction, 30 min) précéderont les tables-rondes.
La première, animée par Françoise Vernet, fondatrice de la Fondation Pierre Rabhi et présidente de Terre et Humanisme, sera donc consacrée aux problèmes des semences avec notamment l’appropriation du vivant par l’industrie. Les participants : Ibrahima Coulibaly, président de l’organisation malienne Coordination Nationale des Organisations Paysannes, Gilles Domenech, auteur de Jardiner sur sol vivant et Fabien Perrot, directeur d’exploitation à la Bergerie Nationale.
Pour ce qui concerne celle que j’anime sur la disparition des terres agricoles, nous aborderons notamment le problème de l’accaparement des terres en Afrique mais aussi en Europe, leur artificialisation (urbanisation, grands projets inutiles,etc.) J’aurai autour de moi Sophie Chapelle (Basta), Amadou Sidibe, directeur général de Sidibe Agro Techniques et Rick Vandererven du ministère de l’Agriculture, sous-direction Performance environnementale et valorisation des territoires.
Après un entracte autour d’un plat malien, place à la musique avec Djeli Moussa Condé, griot urbain aux allures de rocker. Alors si vous êtes dans les parages, n’hésitez pas à nous rejoindre. L’entrée est libre tout l’après-midi.
Samedi 19 novembre à partir de 14 h 30 à La lanterne, pôle culturel de Rambouillet.
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17/11/2016 © Danièle Boone