Archives par mot-clé : Alternatives

Nous voulons des paysans

Nous voulons des paysans« Les coquelicots » s’étaient engagés pour 2 ans avec des rassemblements tous les mois dans toute la France. L’appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse a recueilli 1 135 133 signatures, soit 33 cartons, qui ont été remises par Fabrice Nicolino, Emily Loizeau, Victor Noël et Mariane Frisch  à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ce mardi 15 septembre. L’impact du mouvement des coquelicots auprès du public est incontestable. Chaque mois, les militants des coquelicots discutaient pacifiquement avec les passants qui les écoutaient bien volontiers et … signaient. La prise de conscience est là : nous sommes face à un empoisonnement massif dont on retrouve la trace dans l’air et dans l’eau de pluie, même en ville car ces produits volatils sont de grands voyageurs !

Ne souhaitant pas devenir une institution, ce mouvement citoyen, essentiellement rural, s’arrête mais pour enfourcher une nouveau destrier  : « Nous voulons des paysans ». L’utilisation  massive de pesticides menace la santé des humains, à commencer par celle des paysans. Ce nouvel appel toujours initié par Fabrice Nicolino demande un plan de sortie de l’agriculture industrielle en dix ans et l’installation dans ce même temps de 1 million de paysans à la campagne.
lire le texte de l’appel.

Après avoir lu la plainte morale à son encontre, Barbara Pompili a pris son stylo et signé l’Appel des coquelicots alors que le gouvernement vient d’annoncer son intention de réautoriser partiellement les néonicotinoïdes.
lire le compte rendu de la rencontre avec Barbara Pompili sur le site des Coquelicots

Les Amap, îlots de lien social dans l’océan du confinement

Les fermetures de points de vente se multiplient du fait de la crise sanitaire. Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se réorganisent pour respecter les mesures d’hygiène lors des distributions. Elles sont essentielles tant pour l’approvisionnement en légumes frais des confinés que pour les producteurs qui peuvent ainsi continuer leur activité. Curieusement ni les gouvernants, ni la presse généraliste parlent de leur formidable présence. Reporterre dont je salue ici la qualité du suivi de la pandémie publie ce jour un reportage sur le sujet signé Justine Guitton-Boussion avec les photos de Jéromine Derigny.

à lire sur le site de Reporterre

☞ A lire aussi, toujours sur Reporterre : Pour limiter les pandémies, les humains doivent « décoloniser le monde » par Lorène Lavocat
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Planète Nièvre : des écolocrèches à Nevers

Prendre en considération l’environnement dans lequel elles vivent, limiter leur impact négatif notamment par la gestion des déchets et favoriser un milieu favorable à la bonne santé des enfants et du personnel par une alimentation saine et en n’utilisant pas de produits chimiques, tels sont les principaux objectifs des crèches écologiques. Et la ville de Nevers souhaite favoriser ce processus.

Nous avons rencontré les responsables de trois crèches : Frimousse, Calinours et Souricette. Nous avons constaté le même souci pour la santé en mettant à l’abri les enfants des produits polluants, notamment des perturbateurs endocriniens.Toutes ces crèches qui seront sans doute labellisées dès 2020 veulent aller plus loin. Ainsi, à Souricette, ce sont les agents d’entretien de la crèche qui ont bénéficié d’un livret de recettes de produits de nettoyage faits maison. A Calinours, c’est un livret à l’intention des parents avec des recettes de produits ménagers, crèmes pour le soin de la peau des bébés, mais aussi jeux sans chimie, qui est en préparation.

Ce qui se passe à Nevers pourrait faire tâche d’huile dans tout le département. La municipalité de Rouy, elle, avait pris de l’avance. Nous avions parlé de son projet d’ouvrir une éco-crèche dans notre émission de juin 2017. Elle a ouvert en avril 2019.

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Planète Nièvre : habitat participatif, vivre autrement

Pour cette nouvelle émission de Planète. Nièvre, nous nous sommes rendu à Urzy au moulin du Greux où nous avons rencontré Catherine Marcadier, Martin Bouté et Faustin Thierry. Tous les trois se sont lancé dans l’aventure de l’habitat participatif. Nous avons également rencontré Gérard Fontaine, directeur du conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de la Nièvre (CAUE 58), dont l’un des rôles principaux est le conseil.

Vivre dans un habitat participatif n’est pas vivre en communauté. Chacun dispose d’espaces privatifs et bénéficie, en plus, d’un accès à des espaces à partager comme un jardin ou des pièces de vie. L’habitat participatif est une manière de se réapproprier les décisions et responsabilités de l’acte de construire ou de rénover, d’adapter et d’entretenir son lieu de vie en cohérence avec des valeurs partagées par tous.

Les partenaires du projet du moulin du Greux ont choisi de créer une société civile immobilière d’attribution (SCIA) qui permet d’acquérir à plusieurs, sous forme de part, avec des lots qui sont attribués et des prises de décisions collectives et démocratique sous forme de consentement/consensus. Parallèlement, l’association des 3 HOPS rassemblent une vingtaine de personnes qui soutient le projet et participe notamment aux chantiers participatifs organisés une fois par mois.

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11 jeunes paysans pour une ferme du Limousin

Voilà encore une belle histoire que nous fait découvrir Reporterre, une aventure qui met du baume au cœur et qui montre que rien n’est impossible. Onze jeunes paysans diplômé de l’ISA (Institut supérieur d’agriculture) de Lille se sont installés sur une exploitation anciennement spécialisée en bovins-viande. Le choix du bio a été une évidence pour ce projet collectif. Désormais à la ferme de la Tournerie, on fait du maraîchage, des céréales, de l’élevage de chèvres, vaches et porcs, du pain, de la bière… et on privilégie la vente locale. A lire absolument ☞ ici