Archives par mot-clé : expositions

La Suède sauvage de Bruno Liljefors


Bruno Liljefors a consacré l’essentiel de son œuvre aux animaux sauvages observés dans leur environnement naturel. Célèbre dans son pays, la Suède, il est inconnu en France. Au Petit Palais, une centaine d’œuvres, peintures, dessins et photographies retracent la carrière de cette grande figue de la peinture animalière de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Bruno Liljefors a grandi à Uppsala, une ville au nord de Stockholm, entourée de vastes étendues sauvages. L’enfant est de santé fragile. Ses parents l’incitent à passer un maximun de temps à l’extérieur pour fortifier son corps et à multiplier les exercices et épreuves d’endurance. Il devient gymnaste et acrobate ce qui lui permet de grimper dans les arbres, parfois à des hauteurs vertigineuses, pour y faire des affûts au plus près des oiseaux nicheurs. Mais il a l’âme naturaliste et sait rester immobile et silencieux pour se faire oublier et ne pas déranger. Il est ainsi en mesure de visualiser les moindres détails de la vie des animaux au quotidien. Armé de crayons et de carnets de croquis, il immortalise ce qu’il observe. J’ai adoré !

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Le passe mondes Di Rosa à Beaubourg

Le Tigre de nacre, 1997-1998 Autour du monde, 7e étape, Bình Dương, Vietnam

Le peintre Di Rosa rêvait de voyager depuis qu’il était tout petit mais il ne s’imaginait ni dans la peau d’un touriste, ni dans celle d’un peintre voyageur à la Delacroix. Au début des années 1990, il trouve l’angle : aller à la découverte de savoir-faire d’autres cultures.

J’ai toujours beaucoup aimé ce peintre globe-trotteur, fondateur du MIAM (Musée des Arts modestes) à Sète et récemment élu à l’Académie des Beaux-Arts.  Ce pionnier de la figuration libre fait une escale au centre Georges Pompidou jusqu’au 26 août pour une mini rétrospective haute en couleur, «Dirosienne » par excellence mais, hélas, bien trop courte puisqu’elle ne présente qu’une trentaine d’œuvres.

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Théodore Rousseau : la voix de la forêt

Théodore Rousseau, Sortie de forêt à Fontainebleau, soleil couchant, 1848-1850. Musée du Louvre,

Paysagiste rebelle, amoureux de la forêt et des arbres, Théodore Rousseau occupe une place singulière dans l’histoire de l’art et la défense de la nature. L’exposition du Petit Palais permet de redécouvrir le fondateur de l’école de Barbizon et un écologiste avant l’heure. On lui doit la création en 1853 de la toute première réserve naturelle au monde. ☞ lire la suite

Le temps profond des rivières de Suzanne Husky


Suzanne Husky veut faire de son art un outil militant. Ce n’est pas un hasard si après un diplôme aux Beaux-Arts de Bordeaux, elle a étudié l’agroécologie. Lorsqu’elle a compris que la beauté des paysages qui l’entouraient était en grande partie l’œuvre des castors réalisée sur des millions d’années, l’animal a trouvé une place toute particulière au cœur de son travail. Histoire des alliances alterpolitiques avec le peuple castor, est une immense frise historique visible dans son exposition au Drawing Lab. Peinte à l’aquarelle sur un rouleau de papier, elle s’étire sur près de huit mètres de long. Le plus grand rongeur d’Europe est le héros de cette nouvelle «.tapisserie de Bayeux.» conçue en collaboration avec Baptiste Morizot. Elle y raconte l’époque lointaine où le « peuple castor » était considéré comme un allié pour l’humanité et pourquoi, il serait bon qu’il retrouve cette place aujourd’hui.
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