Archives par mot-clé : Nature Nièvre

Nature Nièvre : le citron

citron

Ce papillon jaune vif est annonciateur du printemps. On peut le voir virevolter au moindre rayon de soleil dès le mois de février.  De fait, il passe l’hiver à l’état adulte. Il peut en effet résister à des températures sibériennes jusqu’à – 20° C grâce à une substance antigel qu’il sécrète dès l’automne. Afin d’échapper aux prédateurs, il se déguise en feuille reproduisant même les nervures !

écouter la chronique   (7′02″)

Nature Nièvre : le pic épeiche

Pic épeiche

Peut-être que, comme moi, vous avez la visite quotidienne à vos mangeoires du pic épeiche. C’est une bonne occasion pour observer cet oiseau plutôt farouche. De la taille d’un merle, avec un plumage bigarré de trois couleurs, noir et blanc avec le bas-ventre rouge vif, il est facile à reconnaître. De tous les pics, c’est incontestablement, le plus commun. Il se se rencontre partout où il y a des arbres. Il y trouve sa nourriture et y établit son nid.

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Nature Nièvre : l’effraie des clochers

L’effraie des clochers est sans aucun doute notre plus bel oiseau de nuit. Son masque facial blanc en forme de cœur et sa couleur générale très pâle sont à l’origine de son nom populaire, la dame blanche. A la tombée de la nuit, c’est le moment de la chasse. Tel un fantôme, elle se glisse dehors et parcourt la campagne et les alentours des maisons d’un vol bas totalement silencieux.

J’en profite pour signaler un livre magnifique qui vient de paraître chez Delachaux et Niestlé. L’auteur, Alexandre Roulin, professeur de biologie à l’Université de Lausanne étudie l’effraie des clochers depuis trente ans. Le scientifique nous présente aussi toute la famille Tytonidés, c’est à dire toutes les effraies réparties partout dans le monde, de l’Afrique du Sud au Canada, en passant par l’Australie, le Brésil et bien sûr l’Europe. De fait, il fait la synthèse de 160 ans de recherche sur cet oiseau fascinant. Cette fabuleuse somme de connaissances à la portée de tous est servie par de superbes photos et les somptueux dessins de Laurent Willenegger magnifiés par le papier mat qui donne beaucoup d’élégance à l’ouvrage.

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Nature Nièvre : la belette

Avec ses dimensions liliputiennes, 30 cm de longueur maxi y compris la queue pour environ 100 g, la belette est le plus petit carnivore d’Europe. Son nom veut tout simplement dire la petite belle ! C’est dire si son côté gracieux est reconnu. Elle était parfois surnommée aussi « petite femme » ou « petite fiancée ». Et c’est vrai qu’elle est bien élégante avec son pelage brun roux sur le dessus et blanc en dessous. Chez les anciens grecs, elle était un animal familier choyé pour ses qualités de chasseuses de souris. Elle a été détrônée par le chat au Moyen Age.

Cette précieuse auxiliaire des agriculteurs peut se faufiler dans un trou grand comme une pièce de deux euros, ce qui lui permet d’aller chasser les campagnols jusqu’au fond de leur terrier. Comme ses grandes cousines la fouine et la martre, membres comme elle de la famille des mustélidés, elle figure sur cette satanique liste des nuisibles. Heureusement, elle n’est plus classée que dans le Pas-de-Calais, un des fiefs des chasseurs. Là-bas, elle est traquée par tir et piégée toute l’année. Ces prélèvements excessifs qui, jusqu’à récemment, avaient lieu sur toute la France, ont d’ailleurs sérieusement contribué à la baisse de ses effectifs. Elle meurt aussi, par ricochet, lorsqu’elle dévore des petits mammifères ayant été volontairement empoisonnées, un désastre aussi pour les rapaces. La bromadiolone à l’origine de cette tragédie écologique, même si elle est mieux encadrée, reste encore autorisée malgré les preuves de sa nocivité dans la chaîne alimentaire. Y’a encore du boulot !

écouter la chronique (6′09″)