Archives par mot-clé : nucléaire

Une « piscine » géante pour les déchets nucléaires à Belleville-sur-Loire

Le gouvernement a décidé de privilégier l’électricité nucléaire plutôt que d’investir dans les énergies renouvelables. La raison : l’énergie nucléaire est une énergie décarbonnée. Certes bonne pour le climat et le bilan carbone de la France mais quid des tonnes de déchets radioactifs hyper dangereux ? Comme on ne sait pas quoi en faire, on les stocke. Et voilà qu’on apprend que EDF et l’ASN réfléchissent dans la plus grande opacité à un nouveau bassin de stockage, une « piscine » de combustibles usés, brûlants et hautement radioactifs à Belleville-sur-Loire. Celles de la Hague débordent ! L’entreposage en piscine de matières radioactives est risqué. Les assemblages doivent être refroidis en permanence sous plusieurs mètres d’eau, sous peine de s’échauffer et de rejeter d’énormes quantités de matières radioactives dans l’atmosphère.

☞  lire l’article d’Émilie Massemin paru sur Reporterre
☞ Sur ce blog Planète Nièvre spécial Belleville-sur-Loire

Planète Nièvre : La centrale nucléaire de Belleville

Centrale de Belleville sur LoireLa centrale nucléaire de Belleville sur Loire située dans le département du Cher à la limite des départements de la Nièvre et du Loiret a été récemment mise sous surveillance renforcée par l’Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) une procédure très rare et inquiétante. Elle possède deux unités de production de 1300 MW chacune, mises en service respectivement en 1987 et 1988, cela fait donc trente ans. Sa production permet l’autosuffisance en électricité de la région Centre-Val-de-Loire mais à quel prix ?

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Uranium appauvri : un tueur très présentable

L’uranium appauvri est un métal très dur et très dense. Utilisé comme pointe d’une balle ou comme tête d’un obus, il est capable de traverser un premier tank, puis un deuxième. Les militaires américains considèrent les munitions à l’uranium appauvri comme une arme magique. Les Français aussi. Pour ceux qui s’en servent, il est irréprochable mais des scientifiques et d’anciens responsables du Pentagone affirment que les conséquences sanitaires et écologiques sont catastrophiques pour la santé des populations concernées et la planète toute entière. Qui a tord, qui a raison? Jacques Charmelot (auteur) et François Chayé (réalisateur) ont mené l’enquête. Leur documentaire sera diffusé samedi 17 août sur France 5. Les deux hommes ont tenu à être très rigoureux, dépassionné. Leur travail est admirable. On se doit de regarder ce film pour se forger sa propre opinion sur ce sujet car notre pays continue à fabriquer et utiliser ces armes  toujours considérées comme « conventionnelles » comme le fait remarquer Gérard Gachet, ex porte-parole du ministère français de la Défense.
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Essai d’armes à l’uranium appauvri et épandage aérien de pesticides, ça fâche !

Je vis dans une campagne charmante qui ressemble à l’image même de la campagne pittoresque comme on rêve et pourtant, mon département, le Cher est loin d’être un paradis. Pendant des années, on y a essayé des armes à l’uranium appauvri à l’air libre – et sans doute que cela continue – provoquant des leucémies d’un type bien particulier qui touchent les populations voisines des champs de tirs. Ne manquez pas ce soir à 23h15, l’émission « pièces à conviction » sur FR3 : c’est le sujet du jour. D’ailleurs j’en profite pour souligner l’excellence du travail de Joël Frison, ancien professeur de physique et coordinateur du collectif Alerte Uranium, qui mène l’enquête depuis plusieurs années pour faire éclater la vérité.  ☞ lire la suite

De Nagasaki à Fukushima

Ce qui se passe au Japon nous bouleverse et nous fait peur. Comment ce peuple qui a connu Nagasaki a-t-il pu s’engouffrer dans le nucléaire malgré un territoire à risque majeur ? La question me trotte dans la tête depuis l’annonce de la catastrophe. Une ébauche de réponse m’est apparue, d’un coup, et comme souvent, à partir d’un tout autre sujet : notre dépendance aux machines. N’y aurait-il pas eu pour les japonais, matière à résilience dans la maîtrise de la technique nucléaire qui les avait si profondément blessés ? Mais, n’est-ce pas, plus simplement, l’ivresse de tous les humains ?

De Nagasaki à Fukushima, de 1945 à 2011, nous n’avons pas cessé de construire des machines de plus en plus sophistiquées persuadés que leur puissance était notre puissance. En les dotant de mémoire, nous les avons même rendu intelligentes à tel point qu’elles finissent par nous échapper de plus en plus. Nous sommes, à notre insu, tombés de Charybde en Scylla : en voulant nous libérer de notre condition animale, nous sommes devenus les esclaves de ces monstres à bien des égards fascinants. Personnellement, si je sais encore visser une vis sans visseuse – ce qui est de plus en plus rare – je ne vois vraiment pas comment je me passerai de mon ordinateur!

Piégée, je le suis donc comme nous tous. L’homme dans sa folie dominatrice a espéré échapper  à sa condition. Nos échecs actuels (épuisement des énergies fossiles, pollution) ajoutés aux déchaînements de la nature devraient nous ramener à plus de modestie. Mais en Libye, on prépare une nouvelle guerre même si on ne l’appelle qu’intervention militaire, avec l’utilisation probable des mêmes armes à uranium appauvri qu’en Irak,  les industriels du pétrole veulent exploiter nos sous-sols, les industries pharmaceutiques veulent s’accaparer les plantes, ceux de l’agro-alimentaire de la totalité des semences… et aucun individu ne veut céder d’un pouce sur ce qu’il croit être son petit confort : consommer, consommer, consommer, ce que d’autres appellent le progrès !!! Alors je suis entre colère et tristesse. Combien faudra-t-il donc de Fukushima pour retrouver simplement le bon sens ?