Archives par mot-clé : Planète Nièvre

Planète Nièvre : Les abeilles, ambassadrices du vivant

Les abeilles ont depuis longtemps la sympathie d’un large public. De fait, ces sentinelles de l’environnement nous révèlent l’état de santé de la planète. Sachons les écouter et prendre les mesures nécessaires sans attendre des décisions politiques toujours retardées. Pour la dernière de Planète Nièvre, nous avons choisi de nous intéresser aux abeilles en tant qu’êtres vivants et non pas seulement aux productrices de miel. Avec Vincent Albouy, entomologiste, et Céline Locqueville, créatrice du jardin des petites ruches qui propose aussi des stages d’apiculture écologique sans récolte de miel, nous découvrons que l’abeille mellifère est une abeille qui peut vivre à l’état sauvage et qui, de fait, n’a pas besoin de nous. Elle sait très bien se débrouiller seule !

Nous évoquons aussi le monde immense des abeilles sauvages. Il existe près de 1000 espèces en France. L’abeille mellifère, notre abeille domestique, est l’une d’elle. Pollinisatrice efficace, elle doit être protégée tout comme ses cousines qui vivent à 96% en solitaire. Commençons par revoir notre consommation des produits de la ruche (miel, pollen, propolis). Ce sont de précieux nutriments pour booster notre système immunitaire l’hiver. Nous ne devrions les consommer que dans ce cadre afin de mettre fin à l’apiculture industrielle qui comme l’élevage industriel exploite les abeilles pour faire de l’argent et n’a que faire du bien être animal.

Céline Locqueville propose d’accueillir les abeilles mellifères dans son jardin en leur offrant des fleurs toute l’année et une ruche sans récolte de miel. Celui-ci est indispensable à leur bonne santé. Céline vit depuis 10 ans avec une ruche sur sa terrasse à trois mètres de la porte d’entrée de sa maison. Les abeilles ont choisi de s’y installer et la cohabitation se passe très bien. Nous sommes allés au jardin des petites ruches, et nous pouvons en témoigner.

Pour aller plus loin :
Abeilles mellifères à l’état sauvage, une histoire naturelle par Vincent Albouy, éditions Terran, 2019
Ruches refuges, accueillir les abeilles mellifères dans son jardin sans les exploiter par Céline Locqueville, éditions Ulmer, 2020

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Planète Nièvre : La méthanisation, usine à gaz ou bonne pratique ?

Transition énergétique oblige, la méthanisation a le vent en poupe. Comment cela fonctionne ? Imaginez une grosse marmite. A l’intérieur de la matière organique, lisier, fumier, résidus de l’industrie agroalimentaire, déchets d’abattoir, cultures intermédiaires, paille… et des bactéries qui travaillent à la transformation de toute cette matière. A la sortie : du biogaz et du digestat. Le biogaz est soit épuré et injecté dans les réseaux de gaz naturel, soit il est converti en électricité par un moteur relié à un générateur et l’eau de refroidissement du moteur alimente un réseau de chauffage. C’est ce qu’on appelle de la cogénération. Le digestat, lui, est répandu dans les champs en tant qu’engrais.

Le principe du méthaniseur à la ferme remonte aux années 1950. Le paysan valorisait son fumier et gagnait en autonomie énergétique. Mais la méthanisation étant aujourd’hui fortement subventionnée, donc favorisée par les politiques, les industriels s’en mêlent. Or, un méthaniseur, il faut le nourrir 24 heures sur 24. Plus il est gros, plus la quantité d’intrants augmente. D’où proviennent les déchets organiques, que contiennent-ils ? C’est d’autant plus important qu’au final le digestat est répandu sur les sols agricoles. Le développement des cultures intermédiaires destinées à nourrir le digesteur pourrait bien prendre la place des cultures nourricières. Enfin, quel devient l’intérêt de la méthanisation, si des dizaines de camions parcourent des centaines de kilomètres pour l’approvisionner. Le bilan carbone du gaz « vert » pourrait bien être inversé.

Avec la participation de Philippe Abrahamse, directeur de la Ferme de l’Abbaye de la Pierre qui vire à Saint-Léger Vauban (89), Fabrice Berger, vice-président de Nevers agglomération en charge notamment de l’efficacité énergétique et du plan Climat Énergie Territorial
, Frédéric Maillault éleveur à Devay et, des élus, Philippe Perrette de DualMétha, cofondateur de Helioprod et porteur du projet d’un gros méthaniseur à Prémery, Gérard Voisine, Vice-Président à la communauté de communes Les Bertranges, en charge de l’économie

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Planète Nièvre : panser autrement

Les méthodes alternatives de soins aux animaux : homéopathie, ostéopathie, phytothérapie, tel est le sujet de cette émission. Nous avons rencontré Lucile Brochot, vétérinaire phytothérapeute, membre du GIE Zone Verte, Emmanuel Dumas, vétérinaire ostéopathe à Luzy, Jean-Paul Loisy, éleveur bio à Rouy qui soigne son troupeau à l’homéopathie.

Allopathie et médecines douces ont des approches différentes de la santé. La médecine classique soigne directement une pathologie alors que les thérapies douces traitent l’individu dans sa globalité. Il est possible d’éviter les médicaments chimiques dans la plupart des cas. La connaissance et l’observation des animaux est primordiale afin de déceler un problème qui s’exprime généralement par un changement de comportement. Toutefois, si un animal présente une infection aigüe qui menace son devenir, l’éleveur ne s’interdit pas d’avoir recours à l’allopathie.

De fait, la clef essentielle est la bonne santé des animaux. Tout un ensemble de facteurs y contribuent: alimentation, logement, biodiversité des prairies, lien entre les animaux mais aussi lien entre l’éleveur et ses animaux et sélection de races adaptées à leur écosystème. Et là on est loin de l’élevage industriel qui préconise des fermes de 1000 vaches voire davantage !

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Planète Nièvre : Fêtes et festin

Noël, célébré maintenant par tous, croyants comme athés, est devenue la grande kermesse de la société de consommation. On se doit de festoyer de mets chers et gras, à s’en rendre malade d’autant plus sûrement si on consomme de la nourriture industrielle. Heureusement, aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à désirer vivre les fêtes de fin d’année autrement et à opter pour des fêtes responsables. On ne se prive pas, au contraire, on se fait du bien ! On ne renonce pas forcément au menu traditionnel qui nous évoque plein de souvenirs, mais on le revisite en un peu plus sain, plus léger et plus digeste. Et puis, quand on réfléchit bien à ce qu’on achète, on est moins tenter de jeter et de gaspiller.

Avec la participation d’Anthony Simon de la ferme des Desrues à Dornes.

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Planète Nièvre : vous avez dit nuisibles ?

Depuis la loi «biodiversité» du 8 août 2016, le terme «nuisible» est remplacé par «susceptibles de causer des dégâts». Le terme de «nuisible» devenu politiquement, sociologiquement, culturellement inacceptable, a disparu de tous les textes législatifs et réglementaires mais, malgré ce compromis sémantique, rien n’a changé. L’homme s’octroie toujours le statut de grand ordonnateur de la nature. Inscrire une espèce sur la liste quel que soit le terme apporte une légitimité au droit de la gérer et bien souvent de la détruire sous prétexte de la réguler. Pour chacune des espèces classées, les modalités de sa destruction sont précisées : chasse à tir, piégeage, déterrage, etc. et ceci toute l’année. Cette notion d’animal «nuisible» oppose les chasseurs qui défendent l’idée selon laquelle certains animaux indésirables nuisent à la société et doivent par conséquent être détruits et les protecteurs de la nature pour qui l’idée même d’une séparation entre animaux «utiles» et «nuisibles» est une aberration écologique.

Comme vous le savez, c’est un sujet qui me tient très à cœur. Pour cette émission, nous avons rencontré Sylvie Cardona, vice-présidente et co-fondatrice de AVES France, association de protection des espèces menacées, et François Moutou, vétérinaire épidémiologiste, auteur de nombreux ouvrages.

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Pour en savoir plus : www.aves.asso.fr & www.aspas-nature.org