Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan, né en 1895 à Chicago, était un rebelle à la civilisation moderne. Témoin de l’apparition des gratte-ciel et de l’avènement de la société urbaine, il choisit le moindre mal en s’installant dans le fameux Oak Park de Frank Lloyd où les maisons sont intégrées à la nature. Dans ses romans, il exalte une Afrique sauvage née de son imaginaire. Il va même y faire vivre un… tigre ! La représentation fantaisiste de cette nature « primordiale » a trouvé un plein écho dans une Amérique secouée par la crise de 1929 provisoirement tentée par un retour à la nature. L’exposition évoque timidement un parallèle avec la situation actuelle notamment en s’adressant délibérément aux plus jeunes. Dans chacune des neuf sections, un panneau propose aux Tarzan en herbe de prendre soin de la nature. On regrette leur discrétion, leur message hyper classique et surtout l’absence d’une réflexion plus approfondie sur notre propre relation à la nature suggérée par le titre Tarzan ! Rousseau chez les Waziri (tribu inventée par Burroughs). C’est un peu comme si les organisateurs profitaient de la mode écolo et c’est bien dommage ! L’occasion était pourtant belle d’en faire une analyse différente en s’appuyant sur les mythes évoqués, entre autres, l’enfant et l’homme sauvage, d’autant qu’ils inspirent toujours la publicité comme l’esquisse l’ultime section de l’exposition. On pense forcément à François Terrasson et ses écrits décapants, la peur de la nature ou pour en finir avec la nature.
Ne vous privez pas pour autant de l’expo qui est fort sympathique par ailleurs. Le célébrissime cri de Tarzan nous accompagne tout au long de la visite. Il a jailli pour la première fois en 1932 dans Tarzan, l’homme singe. Ce cri singulier serait né du mixage de plusieurs cris d’animaux et d’un yodel autrichien joué à l’envers et en accéléré !
Musée du quai Branly, jusqu’au 27 septembre. 37, quai Branly. Tél. : 01 56 61 71 72 www.quaibranly.fr
19/06/2009 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte est soumise à autorisation
Je viens de lire dans « version fémina » du 5 juillet 2009, votre papier consacré à Jean-Philippe Varin…
C’est très bien fait….
Vous qui êtes l’une des journaliste référence en matière de tourisme… j’ai eu un petit pincement quand j’ai lu que vous situiez les « studios Jacana » proche de Gien, val de Loire…
Ils sont en SOLOGNE, à Sainte Montaine (Ste Montaine est la patronne de la Sologne). A côté d’Aubigny sur Nère, la cité des Stuarts…
Sainte Montaine a un pèlerinage à la Sainte Fontaine, des studios et un centre de vacances d’Azureva…
Ce petit village Sologne est aussi connu grâce à Marie-Claire, le prix Fémina de 1910, de Marguerite Audoux… amie d’Alain-Fournier.. C’est à quelque lieu de Brinon ou Genevoix écrit son prix Goncourt… Raboliot