Ce livre était là, depuis un moment, en attente de lecture, par faute de temps. Mais lorsque je l’ai ouvert, je ne l’ai quasi plus refermé!
David G. Haskell, un biologiste américain a observé durant une année, une parcelle d’un mètre de diamètre d’une forêt des Appalaches. Il s’y rendait aussi souvent qu’il le pouvait pour observer son « mandala », et quelquefois y faire des expériences. Pas une seconde d’ennui d’autant qu’il maîtrise parfaitement l’art du récit.
☞ Tout sous sa plume devient passionnant même les tiques ou les escargots. En plus, il ne manque pas d’humour, lorsqu’il se laisse piquer sciemment par un moustique, offre sa sueur à un papillon en quête de sel ou, très spontanément, se déshabille en plein hiver, par moins 20°, pour tester sa résistance au froid. Il faut bien le dire, nous, les humains, sommes plutôt démunis. L’expérience est prétexte à raconter des tas de choses comme le super manteau de plumes dont se revêtent les mésanges l’hiver ou bien comment la relation entre la taille des animaux et la vitesse à laquelle ils perdent leur chaleur a dessiné des tendances géographique en fonction de la taille. C’est savant mais si naturellement transmis que ça rentre tout seul.
Les plantes, fleurs, arbres, fougères, champignons… ont également toute leur place. On découvre comment tout s’entrelace, « tricotant le tissu multidimensionnel de la vie ». Et il souligne avec profondeur tout en sachant rester léger comment « les vents de la technologie soufflent sur ce tissu et le tirent dans des directions imprévisibles ». Voilà donc partagé mon enthousiasme pour ce livre qui s’inscrit dans ma catégorie « A lire absolument ».
Flammarion, 368 pages, 21,90€
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10/04/2014 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte est soumise à autorisation