Et si la santé guidait le monde ?

« L’espérance de vie vaut mieux que la croissance », tel est le sous-titre de « Et si la santé guidait le monde », le livre de l’économiste Éloi Laurent, « Et si la santé guidait le monde »  qui vient de paraître aux éditions LLL. Ce n’est pas une crise sanitaire qui met à mal l’économie. C’est le système économique qui a complètement dévasté les écosystèmes et la biodiversité et qui conduit au fait de remettre en cause la santé y compris dans sa dimension psychologie, de santé mentale, le bonheur. « Quelle est la source première du bonheur à travers le monde ? demande alors Éloi Laurent. Ce sont les liens sociaux. Et c’est ça qui est attaqué dans cette année 2020. »

Le seul message qu’on entend en boucle, c’est  » le virus circule  » mais qu’est ce qui s’est passé ? Est-ce qu’on pourrait un jour nous expliquer pourquoi ce virus est apparu.? Hélas, on subit des politiques autoritaires d’une violence absolument inouïe dans un silence retentissant. Pourtant, lorsqu’on regarde la littérature scientifique, le rapport des Nations Unies publié récemment, il n’y a à peu près lus aucun doute sur ce qui s’est passé. La déforestation et la destruction des écosystèmes dans cette ville monstrueuse de Wuhan après quarante ans de croissance chinoise a conduit au franchissement de la frontière homme/animal. et au déclenchement d’une zoonose dont on avait déjà vu l’effet avec le SRASS en 2003, avec Ebola, le virus du Sida, etc. Cette zoonose avec la mondialisation a mené à une pandémie mondiale qui met fin à la coopération sociale. C’est ça l’histoire.

☞ Éloi Laurent constate un incroyable enchaînement d’évènements : les incendies géants en Australie du fait du changement climatique, la pandémie de Covid-19 du fait de la destruction des écosystèmes et de la marchandisation de la biodiversité, l’été le plus chaud de l’histoire, l’embrasement de l’Ouest américain et la plus grande séquence de tornade sur la Côte Est des États Unis. N’y a-t-il pas là suffisamment d’éléments pour prendre des décisions radicales. L’espérance de vie et la pleine santé devraient donc devenir aujourd’hui les boussoles qui pourraient nous guider et guider les politiques publiques pour tenter de vivre en harmonie avec la biosphère et les écosystèmes qui déterminent fondamentalement notre bien-être y compris à très court terme. Un chamboulement de notre vie ? Mais notre vie est déjà chamboulée : le 7 avril 2020, 4 milliards d’humains étaient confinés soit totalement, soit partiellement et donc en quelque sort 4 milliards d’humains qui étaient enfermés contre leur gré mais pour leur bien.

Éloi Laurent était l’invité de La terre au carré de Mathieu Vidard ce mercredi 11 novembre.

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