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Mon nouveau livre, co-écrit avec Marc Giraud, mon ami et complice de longue date, est en librairie. C’est un sujet très sérieux qui n’étonnera pas les visiteurs réguliers de ce blog. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas des écolos politiques mais bien des écologistes vrais, au sens premier du terme, qui défendent la nature, le vivant donc.
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Voici notre avant-propos :
Nous ne sommes pas encore en dictature, mais de loi en loi, nous nous éloignons d’une démocratie digne de ce nom. Les attentats terroristes ou la crise sanitaire du Covid-19 ont été des occasions de tester des mesures de restrictions de nos libertés, et pourtant, quelle que soit leur gravité, ils ne sont que des sous-ensembles d’un enjeu plus vaste dans le temps et dans l’espace : l’écologie.
« Écologie » désigne la science de la « maison », c’est-à-dire des écosystèmes, mais il a été repris par divers groupes politiques, ce qui a semé beaucoup de confusion dans les esprits. L’écologie est mal expliquée, mal comprise, voire mal-aimée, alors qu’elle est aujourd’hui l’enjeu majeur de notre civilisation : elle concerne l’avenir de l’humanité et de la planète entière. Rien que ça. Mais la défense des peuples et des écosystèmes se heurte à des intérêts politico-financiers aveugles et colossaux, qui ont les moyens d’attaquer : le pouvoir n’aime pas les contre-pouvoirs.
Nous sommes apolitiques, non encartés. Dans cet ouvrage, nous parlons de l’écologie dans son sens premier. Nous constatons cependant que les adversaires les plus virulents de l’écologie sont majoritairement des capitalistes ultralibéraux, défenseurs de la rentabilité à outrance et de la loi du plus fort, et des gens de droite ou d’extrême droite*. Dans leurs propos se mêlent souvent le racisme, le sexisme ou le spécisme le plus dur, en gros la peur, le mépris ou la haine de ce qui est différent. C’est normal : tout cela est le contraire de la pensée écologiste…
Ce terme d’écolobashing n’est pas un fantasme paranoïaque. Il témoigne d’un contexte de plus en plus oppressant pour les défenseurs de la nature, de la cause animale et de l’écologie, en France et partout dans le monde, où dans de nombreux pays, on n’hésite pas à les tuer. Vous allez en découvrir quelques exemples, trop souvent ignorés par la plupart des médias dominants, mais qui représentent une réalité de terrain inquiétante. Ce livre ne prétend pas être exhaustif. Il soulève juste le voile de cette réalité, car pour pouvoir en combattre les injustices et les scandales, il faut d’abord les connaître.
Nous sommes journalistes, nous avons donc le souci de nous baser sur des faits objectifs, vérifiés et vérifiables. Mais nous sommes aussi naturalistes de terrain, donc témoins en première ligne de la destruction du vivant, et défenseurs de la nature convaincus. Nous avons donc une position claire et honnête sur la question, car étayée, qui s’exprime sans ambiguïté dans cet ouvrage. Oui, nous sommes pour la défense du vivant et du bien-être ! Et contre ce qui les détruit…
Résistons !
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Qui veut la peau des écolos ? par Danièle Boone et Marc Giraud, Double ponctuation, 198 pages, 16 €
☞ écouter mon interview sur RCF
☞ écouter l’interview de Marc Giraud sur France Bleue
* Hervé Kempf, Pour les capitalistes, plutôt le fascisme que l’écologie, Reporterre, 12 juin 2021
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21/10/2021 © Danièle Boone