Ce beau canard sauvage ne plonge pas pour trouver sa nourriture mais immerge sa tête et l’avant de son corps ne laissant dépasser que son derrière. C’est donc un canard de surface dit aussi barboteur. On le trouve partout même sur les bassins au cœur des villes. La France compterait entre 30 000 et 60 000 couples nicheurs. On l’identifie à sa tête verte, son miroir alaire bleu irisé et son bec jaune. Il ne dort que d’un œil : les scientifiques ont découvert récemment qu’il est capable de contrôler veille et sommeil indépendamment avec chacun des deux hémisphères comme les cétacés. Un sacré phénomène ce colvert que je vous invite à découvrir en image.

☞ La population de canard colvert se porte bien. La France compterait entre 30 000 et 60 000 couples nicheurs. L’hiver ils sont rejoint par des individus migrateurs venus du Nord et de l’Est. Nous sommes actuellement au pic d’abondance avec de 160 à 200 000 individus répartis sur toute la France.

Il existe quand même un bémol. L’influence des lâchers pour la chasse est difficile à évaluer, car même si la majorité des canards lâchés ont une faible probabilité de survie, des études suspectent que la reproduction des oiseaux issus de captivité, avec les oiseaux sauvages, pourrait modifier leur patrimoine génétique et compromettre leurs facultés d’adaptation notamment au changement climatique.

On le trouve partout où il y a de l’eau…

et même au centre des villes comme ici, dans le jardin des Tuileries à Paris.

Là, ils se reposent sur le grand bassin gelé du jardin du Luxembourg .

On voit parfaitement le miroir bleu électrique de cette cane. Le miroir est cette barre iridescente présente sur l’aile et identique chez le mâle et la femelle. Selon les scientifiques, ce miroir alaire jouerait un rôle dans les vols groupés. Il aiderait les canards qui se trouvent à l’arrière à anticiper les changements de direction de ceux qui les précèdent. Il permettrait aussi au mâle de repérer facilement une femelle de sa propre espèce. En tout cas, les ornithologues utilisent ce détail pour identifier les femelles dont le plumage plus terne peut être assez proche d’une espèce à l’autre.

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☞ écouter la chronique  (5′55″)

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15/01/2021 © Danièle Boone