L’orage d’hier a été très violent. Dans un village tout proche, le vent a été enregistré à 116 km/heure. Cela n’a pas duré très longtemps, dix minutes, un quart d’heure maximum mais beaucoup de vieux noyers n’ont pas résisté à la puissance de l’ouragan. C’est un peu de notre patrimoine naturel qui a été détruit. En effet, dans le Val d’Aubois, le petit coin de Berry très campagnard où j’habite, ils font partie du paysage. Ci-dessus, c’est un de mes noyers qui a succombé.
☞ Je crois que je n’ai pas bien réalisé encore. J’étais tellement habitué aux quatre silhouettes majestueuses qui bordent mon terrain. La disparition du troisième ouvre une brèche à laquelle je vais devoir m’habituer. Mais c’est aussi un peu un ami que je viens de perdre, en tout cas, un de mes familiers. Sa présence était rassurante. Il semblait si solide!
Le noyer de mes voisins n’a pas résisté lui non plus. Je l’admirai depuis mon bureau et voilà qu’il y a un trou maintenant qui laisse apparaître un énorme et très vilain câble électrique. Les voisins d’à côté ont perdu eux aussi un immense noyer et deux autres arbres.
En effet, si les noyers semblent avoir été les principales victimes, d’autres arbres, comme ce pommier littéralement sectionné d’une autre voisine (un muret de pierre sépare nos deux terrains) ont été détruits. Ce qui est étonnant, c’est que tous ces arbres n’ont pas été déracinés mais cassés. Le vent était d’une violence inouïe. Cela faisait des tourbillons insensés. Ce sont sans doute ces derniers qui ont provoqué tous ces dégâts. Le bocage déjà tellement malmené par ceux qui rêvent de le dénuder pour en faire des terres céréalières est en deuil.
28/07/2013 © Danièle Boone – Toute utilisation même partielle du texte et des photos est soumise à autorisation