Merci au professeur Marc Gentilini d’avoir souligné l’absurdité des soi-disant mesures pour lutter contre une pandémie présentée comme le fléau de la rentrée. L’interview a été publiée dans le monde le 6 août (lire) et je l’avais lu avec un grand plaisir. Il faut dire que l’ancien patron de la Croix-Rouge française et ancien chef de service des Maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière n’y va pas par quatre chemin. « Le poids qu’on attribue à la grippe A est indécent par rapport à l’ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C’est une pandémie de l’indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j’ai honte de voir tout ce qui est entrepris pour éviter cette grippe dont on ne sait que peu de chose. » Ses paroles ont doucettement fait leur chemin. L’état en fait il trop ? interroge aujourd’hui le Parisien, publiant les propos de Marc Gentilini. Espérons que cette parution à la une d’un quotidien populaire de référence marque le début d’un retour à une certaine modération dans les médias qui, jusqu’ici, s’en sont donné à cœur joie dans le catastrophisme. Pour Marc Gentilini, l’épidémie n’est « pas terrifiante ». Il a réagi avec bon sens, tout simplement, à l’annonce de Luc Châtel affirmant que les classes seraient fermées s’il y a plus de trois élèves malades en une semaine. « A-t-il réfléchi à la désorganisation terrible pour les familles ? Je crois ces mesures d’exclusion inefficaces et inapplicables ».
J’avais exprimé mon opinion juste au début de cette campagne pour le moins toxique (ici). Mon point de vue n’a pas changé mais j’avoue avoir été surprise de voir autour de moi beaucoup de personnes apparemment sensées approuver les mesures envisagées au nom du principe de précaution… Est-ce vraiment un principe de précaution que de prétendre vacciner une population entière avec un vaccin dont, je cite Marc Gentilini, « on ne sait rien de son efficacité et de ses éventuels effets indésirables. » La souche du virus est bénigne, mais si elle mute et devient maligne, le vaccin sera alors probablement inefficace ! Bref, on se mord la queue ! Si l’Etat se sentait vraiment responsable de la santé publique comme tous ses membres, le président en tête, nous le rabâchent depuis des mois, des décisions seraient prises, au nom de ce même principe de précaution évoqué ici pour les OGM, les produits chimiques, les pesticides, les algues vertes et… les élevages industriels. C’est plutôt le contraire qui se produit: agriculture bio, homéopathie, ostéopathie et la plupart des pratiques respectueuses de la vie sont dévalorisées (recul des normes bio) voire attaquées (entre autres, déremboursement de beaucoup de médicaments homéopathique et tracas pour les médecins homéopathes)… Pourtant ces pratiques visent toute à une bonne santé globale, c’est à dire à maintenir de bonnes défenses immunitaires, la meilleure façon de lutter contre la maladie. Et je ne parle pas du coût de la grippe A, tout cet argent gaspillé qui pourrait être tellement plus utile ailleurs. Rien que le milliard d’euros, prix d’achat des vaccins, c’est trois fois plus que l’aide de la France aux pays en développement !
Et que penser du vaccin qui va venir de Chine ?
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Qu’il vienne de Chine ou d’ailleurs, cela reste globalement le même vaccin.
De plus en plus de médecins émettent des réserves notamment à cause des effets secondaires d’un vaccin qui pourraient s’avérer bien pires que la grippe elle-même.
Michèle Rivasi, députée européenne a posé la question de ces effets secondaires à Roselyne Bachelot.
Par ailleurs, le syndicat des infirmiers estime que les patients devraient signer un document de consentement éclairé comme avec les médicaments expérimentaux, c’est tout dire.
Et aux Etats-Unis, les fabricants viennent de recevoir une immunité juridique. En auraient-ils besoin si le vaccin était sûr?
Outre le Pr Gentilini, il est bon de mentionner que plusieurs autres éminents médecins ont également dénoncé l’exagération de la menace que représenterait cette grippe.
Ainsi, il faut aussi citer la réaction (médiatisée en son temps pendant quelques jours) du professeur de médecine Bernard Debré, qui a rejeté le caractère gravissime qu’on cherche à donner à cette grippe et déclarait : « la grippe A (H1N1) « n’est pas dangereuse » et il faut « siffler la fin de la partie » »; expliquant que cette forme de grippe est anodine il va même jusqu’à déclarer « …. et peut-être même moins dangereuse que la grippe saisonnière »
Il faut aussi citer le Pr. Daniel Vittecoq, directeur des maladies infectieuses à l’hopital Paul-Brousse et membre du Comité de pilotage de l’Assistance publique-Hopitaux de Paris qui déclarait, au tout début du mois de mai : que cette épidémie est « un phénomène plutôt banal » — « l’Humanité » du 4 mai, et ce quotidien d’ajouter dans son édition du 19 juin : « …Grippe porcine, la belle affaire !
Entre Roche qui remplit ses caisses avec son Tamiflu et toutes les firmes lancées dans la course aux vaccins, le secteur profite du virus H1N1…. ».
Même son de cloche dans « Politis » du 1er mai, dans lequel on peut lire : « ….Comme en 2005, la grippe est d’abord un phénomène médiatique alors que le paludisme tue chaque année un million et demi de personnes et la grippe ordinaire 7 500 en France chaque hiver…. ».
On peut encore citer d’autres réactions aussi sensées que toutes celles-ci, mais je déplore, oui aussi, le raz-de marée médiatique pour alarmer les gens et laisser croire qu’une gigantesque menace pèse sur notre santé conduit clairement à un seul objectif : inciter les gens à aller vite ….. acheter des médicaments !
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Merci d’avoir souligné que le professeur Marc Gentilini n’est pas le seul médecin à penser ainsi. De fait, ce qui m’a particulièrement réjouie, c’est voir que le Parisien (Aujourd’hui en France pour l’édition nationale) l’a mis en Une. Ses propos sont ainsi passés du Monde, un quotidien relativement élitiste à un quotidien à large diffusion et cela me paraît de bon augure. Puisse la modération et le bon sens de Marc Gentilini faire prendre conscience à un plus grand nombre de cette vaste et indécente manipulation au service de l’industrie pharmaceutique.