Les végétaux que nous mangeons ne nous apportent pas seulement des calories, des vitamines, des fibres et de l’amidon mais aussi de l’information qui agit sur notre métabolisme. La découverte de l’équipe chinoise du professeur Lin Zhang ouvre une porte énorme. Longtemps, on a cru que l’ADN était le maître absolu et puis, avec l’épigénétique et la découverte des micro ARN, on a réalisé que, finalement, rien n’était définitivement écrit.
N’étant pas scientifique, mon imagination vagabonde, pour le meilleur et le pire et je me dis que cette découverte pourrait expliquer bien des choses, toutes ces allergies et ces maladies nouvelles en tout cas, je peux affirmer sans risque de me tromper, que cette découverte confirme la géniale intuition d’Hippocrate: nous sommes ce que nous mangeons. Elle apporte aussi la preuve que par l’alimentation, on peut modifier son héritage génétique dans le bon comme dans le mauvais sens.
Ma consœur Hélène Crié-Wiesner qui vient de publier American Ecolo, un recueil de ses chroniques parues sur le site Rue89. Cette journaliste qui vit aux Etats-Unis rapporte que, face à leurs énormes problèmes de santé, les Américains sont en train de changer leur façon de se nourrir. Ils sont de plus en plus nombreux à cuisiner et à consommer local, bio de préférence. Elle souligne entre autre le fait que dans les villes moyennes où il était très difficile de trouver un bon restau, on a maintenant le choix entre 3 ou 4 adresses qui prônent le retour du goût. Pendant ce temps, chez nous, la nourriture industrielle et le prêt-à-manger continuent à gagner du terrain. J’en veux pour preuve le contenu des caddies facile à analyser lorsqu’on fait la queue aux caisses des supermarchés. ☞ lire la suite