Avez-vous noter comme moi la multiplication de faits anti-démocratiques, entre autres, on démarre les travaux avant que la décision administrative soit prise comme ça on ne peut plus revenir en arrière. C’est du fait accompli. Et cela commence souvent par l’abattage d’arbres.
A Sivens, le déboisement a été achevé quelques heures avant que le Tribunal administratif ne rende son avis. A Bourges, 82 arbres (140 arbres sans doute à terme) vont être abattus à partir du 12 novembre sous le prétexte de permettre les fouilles archéologiques qui doivent précéder la construction de la nouvelle maison de la culture.
Le dossier est épineux. On aurait pu reconstruire à l’emplacement de l’ancienne dont seule la façade demeure ne serait-ce que parce qu’elle fut la première en France. Elle avait été inaugurée par André Malraux en 1963. Mais la municipalité encore sous la houlette de Serge Lepeltier a fait un autre choix d’autant plus contesté que, apparemment, la capacité d’accueil ne sera pas augmenté et qu’il faudra bien faire quelque chose derrière la façade classée de l’ancien bâtiment. Pascal Blanc, le nouveau maire, veut mener à bien ce projet très onéreux (L’aide demandée à l’État a peu de chance d’aboutir. Par ailleurs, Pascal Blanc souhaite que Bourges plus, la communauté d’agglomération dont il est aussi président, mettre la main au porte-monnaie.) qui implique le sacrifice des arbres.
Bon nombre d’associations ne sont pas d’accord et invite les berruyers à manifester leur désapprobation, le jeudi 6 novembre à 8h place Séraucourt. Aujourd’hui, place du 8 mai 45, une cinquantaine de personnes a planté un arbre en la mémoire de Rémi Fraisse, un acte naturellement symbolique qui relie deux évènements où on fait passer des projets en force. A propos de Sivens, je vous recommande la lecture d’un article limpide, Sivens, un barrage à contretemps, par Jacques Caplat. Son analyse est exemplaire et montre bien cette dérive très inquiétante de décideurs qui ne respectent plus le droit.