Lorsqu’on se promène dans le Morvan, on ne peut que constater l’exploitation intense de la forêt, des coupes à blanc qui font d’énormes cicatrices dans le paysage, de plus en plus de résineux et la disparition accélérée de la forêt native de feuillus. Le récent Contrat régional forêt-bois qui fixe les orientations sylvicoles pour 2018-2028 prône pour la forêt du Morvan une augmentation de la production de bois et un enrésinement intensif en douglas.
Cette orientation va faire croître la pression sur les espaces forestiers et standardiser la forêt à la demande de la grande industrie, avec des impacts irréversibles sur la biodiversité, les écosystèmes forestiers, leurs fonctionnalités et leur résilience. Force est de reconnaître que ce Contrat n’est pas en cohérence avec les politiques publiques de préservation de la biodiversité, de la qualité de l’eau et du climat.
Cette industrialisation de la forêt a de quoi inquiéter. Heureusement un mouvement citoyen se met en place et des associations se sont constituées pour défendre les forêts. Nous nous sommes rendu à Brassy où nous avons rencontré :
• Isabelle Beuniche qui représente les associations au sein du collectif SOS forêt bourgogne
• Cyril Gilet de l’ONF, qui représente le Snupfen solidaire (syndicat national unifié des forêts et de l’espace naturel) au sein du collectif SOS Forêt Bourgogne
• Nicolas Henri, gestionnaire du groupement forestier du Chat sauvage, un groupement citoyen dont l’objectif est de racheter des parcelles pour les gérer de manière durable et raisonnée.