Mourir à vingt-cinq ans, tué par un chasseur

Aujourd’hui Libération publie une tribune écrite par Léa Jaillard, une amie de Morgan Keane tué par un chasseur le 3 décembre alors qu’il faisait du bois devant chez lui,  « parce que le vide juridique qui entoure l’activité de la chasse permet que ce genre d’accidents arrivent et ne soient considérés que comme des accidents. » C’est un texte de colère certes, mais sans haine, très beau, très juste, en accès libre.

« On aimerait pouvoir se battre avec tes armes, Morgan, écrit Léa Jaillard. Ta douceur, ton indulgence, ta bienveillance, ton amour. Mais ils ne parlent pas ton langage. Ils nous parlent de tradition, de régulation, de ruralité, d’accident, de nécessité, de propriété, de 4×4, de gros calibres, de statistiques. Des mots qui ne veulent rien dire, mais qu’ils pensent irréfutables, parce qu’ils ressemblent à ceux qu’utilisent nos gouvernants ; un langage froid, sans visage, le langage de la brutalité, du profit, des intérêts, de l’indifférence. » C’est si vrai !

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