Severn, c’est cette gamine de douze ans qui a fait un incroyable discours à Rio en 1992. Le film sera, pour quelques-uns, l’occasion de le redécouvrir et pour beaucoup, de le découvrir. Toujours très percutant, les paroles de Severn prennent aujourd’hui une autre dimension avec le constat que rien ou presque rien n’a été fait depuis cette première conférence sur l’environnement et le développement durable. Bien au contraire, pendant ces 18 ans, la situation s’est encore dégradée. Mais ce qui est génial, c’est de retrouver Severn devenue une jeune femme de 29 ans, porteuse d’espoir. Elle croit toujours à un avenir possible. La meilleure preuve: elle a décidé de donner à son tour la vie à un enfant. Jean-Paul Jaud l’a retrouvée enceinte. Une chance extraordinaire! Le film est très beau, très fort et très militant. On regrette simplement que le réalisateur ait voulu dire trop de choses même si ses exemples sont tous passionnants. On a parfois l’impression que ça part dans tous les sens. On aurait souhaiter rester avec Severn tout au long du film comme le laisse entendre le titre. Il aurait peut-être suffi qu’elle fasse les reportages au Japon et ailleurs avec Jean-Paul Jaud. Bon, c’est juste une réserve. Il faut aller voir ce film motivant dans lequel on apprend plein de choses et qui aura, on l’espère, un impact fort car le message est tellement clair, tellement évident!!! Ça, c’est une spécialité de Jaud. Rappelez-vous, Nos enfants nous accuseront. Et voyez aujourd’hui le nombre de cantines bio en constante augmentation. Alors espérons que Severn soit une nouvelle graine qui pousse aussi bien car il y a urgence.
En salle le 10 novembre
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Pour son numéro 200, la revue des curieux de la nature s’offre une nouvelle formule avec des nouvelles rubriques comme Nouveaux mondes ou Terrains d’action qui s’intéressent encore davantage à la nature de chez nous. La première a pour mission d’approfondir sur quatre pages l’insolite d’une nature ordinaire. La ronce, reine des haies ensauvagées, des terrains vagues et des fossés est à l’honneur.

Si vous n’avez pas encore vu ce film, courez-y. Les musiciens de Benda Bilili ont tout pour se flinguer, handicap, pauvreté… Et pourtant, dès qu’ils prennent leur instrument, parfois aussi sommaire qu’une boîte de conserve et un fil tendu, les voilà qui vivent, joyeux, insolents face à leur destin. Deux documentaristes français les remarquent dans les rues de Kinshasa. Faut pas les embrouiller! décide Papa Ricky, l’âme du groupe. Après bien des aventures, le rêve finit par se réaliser: l’enregistrement d’un disque et une tournée en Europe. Le scénario est trop beau pour ne pas être vrai. ☞