Archives de catégorie : Sur le web

Mourir à vingt-cinq ans, tué par un chasseur

Aujourd’hui Libération publie une tribune écrite par Léa Jaillard, une amie de Morgan Keane tué par un chasseur le 3 décembre alors qu’il faisait du bois devant chez lui,  « parce que le vide juridique qui entoure l’activité de la chasse permet que ce genre d’accidents arrivent et ne soient considérés que comme des accidents. » C’est un texte de colère certes, mais sans haine, très beau, très juste, en accès libre.

« On aimerait pouvoir se battre avec tes armes, Morgan, écrit Léa Jaillard. Ta douceur, ton indulgence, ta bienveillance, ton amour. Mais ils ne parlent pas ton langage. Ils nous parlent de tradition, de régulation, de ruralité, d’accident, de nécessité, de propriété, de 4×4, de gros calibres, de statistiques. Des mots qui ne veulent rien dire, mais qu’ils pensent irréfutables, parce qu’ils ressemblent à ceux qu’utilisent nos gouvernants ; un langage froid, sans visage, le langage de la brutalité, du profit, des intérêts, de l’indifférence. » C’est si vrai !

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La 5G, un gouffre énergétique programmé

Ceux qui me connaissent savent que je prône et pratique dans la mesure du possible la sobriété numérique. L’état de connexion permanente est une réalité quotidienne pour bon nombre d’entre nous, y compris un grand nombre d’adeptes la sobriété heureuse. Certes internet est un outil formidable mais à condition de savoir l’utiliser à bon escient. Internet serait l’équivalent mental de la malbouffe selon Rob Hopkins.* lorsqu’il est surconsommé. J’adhère assez à cette comparaison. Mais outre cette dépendance malsaine, le pistage de nos données, la surveillance de nos faits et gestes, la manipulation mentale, le tout numérique est un gouffre énergétique. Et la 5G à venir va être de ce point de vue une véritable catastrophe. Je vous renvoie à l’article de Guillaume Dupuis publié sur Reporterre ce 24 octobre 2020.
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* Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? par Rob Hopkins, Actes Sud – Domaine du possible

Nous voulons des paysans

Nous voulons des paysans« Les coquelicots » s’étaient engagés pour 2 ans avec des rassemblements tous les mois dans toute la France. L’appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse a recueilli 1 135 133 signatures, soit 33 cartons, qui ont été remises par Fabrice Nicolino, Emily Loizeau, Victor Noël et Mariane Frisch  à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ce mardi 15 septembre. L’impact du mouvement des coquelicots auprès du public est incontestable. Chaque mois, les militants des coquelicots discutaient pacifiquement avec les passants qui les écoutaient bien volontiers et … signaient. La prise de conscience est là : nous sommes face à un empoisonnement massif dont on retrouve la trace dans l’air et dans l’eau de pluie, même en ville car ces produits volatils sont de grands voyageurs !

Ne souhaitant pas devenir une institution, ce mouvement citoyen, essentiellement rural, s’arrête mais pour enfourcher une nouveau destrier  : « Nous voulons des paysans ». L’utilisation  massive de pesticides menace la santé des humains, à commencer par celle des paysans. Ce nouvel appel toujours initié par Fabrice Nicolino demande un plan de sortie de l’agriculture industrielle en dix ans et l’installation dans ce même temps de 1 million de paysans à la campagne.
lire le texte de l’appel.

Après avoir lu la plainte morale à son encontre, Barbara Pompili a pris son stylo et signé l’Appel des coquelicots alors que le gouvernement vient d’annoncer son intention de réautoriser partiellement les néonicotinoïdes.
lire le compte rendu de la rencontre avec Barbara Pompili sur le site des Coquelicots

Contre le virus, les plantes sauvages sont des alliées

Ail des ours

Ah, voilà l’article que j’attendais ! Les médecines naturelles sont les grandes oubliées dans les débats autour du coronavirus comme si, en dehors de la chimie, il n’y avait pas de salut. Il est vrai qu’à l’heure où on compte ses morts au jour le jour, établissant un classement des pays où, pour une fois, il n’est pas enviable d’être le premier, cela n’est pas vraiment étonnant. Que peut on attendre de cette pensée dominante du tout chimique qui a notamment abouti au déremboursement de l’homéopathie, une manière différente de se soigner sans les effets secondaires dévastateurs de l’allopathie  ? Attention, dans certains cas, des médicaments de type antibiotique par exemple, sont  nécessaires mais leur utilisation devrait être exceptionnelle. Les laboratoires pharmaceutiques vont sans doute sortir les grands gagnants de cette pandémie, encore une fois, d’autant qu’en gros, ce sont les mêmes groupes qui fabriquent les pesticides et engrais chimiques qui continuent, malgré la crise sanitaire, à être largement épandus dans nos champs. Le ministère de l’Agriculture a même permis que les distances de sécurité entre les habitations et les pulvérisations de pesticides soient réduites au minimum possible, sans concertation, confinement oblige.

On se plaint par exemple de la pénurie de gel hydroalcoolique, personnellement je n’utilise jamais ce type de bactéricide. J’ai concocté une solution maison en ajoutant quelques gouttes d’huile essentielle de tea tree et de ravintsara à de l’alcool à 90° aujourd’hui interdit à la vente mais j’en utilise si peu qu’il m’en restait d’avant cette interdiction. Et c’est hyper efficace. Mais là, je sors du sujet traité par l’ami Couplan, qui parle des plantes fraîches et on a de la chance, c’est la saison où elles sont les plus nombreuses et les plus goûteuses. Donc, cet article paru sur le site Reporterre est vraiment le bienvenu. «.L’une des  grandes absentes des directives que l’on nous assène à longueur de journée est la suivante : faites tout ce que vous pouvez pour améliorer votre immunité naturelle.» explique l’ethnobotaniste et écrivain qui prône par la même occasion, la frugalité. Il est vrai que, pour moi qui la pratique, je préfère le peu, de qualité, à la quantité de piètre valeur nutritive. Alors, à mon menu, en ces temps de confinement : ail des ours (photo), ortie, lierre terrestre, alliaire, etc. le tout cueilli dans mon jardin.

lire la tribune de François Couplan parue ce jour sur Reporterre

Les Amap, îlots de lien social dans l’océan du confinement

Les fermetures de points de vente se multiplient du fait de la crise sanitaire. Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se réorganisent pour respecter les mesures d’hygiène lors des distributions. Elles sont essentielles tant pour l’approvisionnement en légumes frais des confinés que pour les producteurs qui peuvent ainsi continuer leur activité. Curieusement ni les gouvernants, ni la presse généraliste parlent de leur formidable présence. Reporterre dont je salue ici la qualité du suivi de la pandémie publie ce jour un reportage sur le sujet signé Justine Guitton-Boussion avec les photos de Jéromine Derigny.

à lire sur le site de Reporterre

☞ A lire aussi, toujours sur Reporterre : Pour limiter les pandémies, les humains doivent « décoloniser le monde » par Lorène Lavocat
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