Samedi 22 juin, le magazine 4 saisons auquel je collabore, publié par les éditions Terre Vivante, avait organisé une journée de visite de nos jardins par nos abonnés. J’ai accepté d’emblée cette idée de rencontre mais plus l’heure approchait, plus j’étais stressée. Et oui, moi, je suis une spécialiste de la biodiversité et j’écris sur la faune sauvage. Mon jardin est entièrement dédié à son accueil. Certes, je fais un potager mais, sur ce plan, je me sentais toute petite! ☞ lire la suite
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Archives de catégorie : Jardin
Accueillir les insectes dans mon jardin
Les abeilles vont-elles disparaître ? Où sont passé les papillons ? Des questions que tout le monde se pose aujourd’hui et auxquelles je tente d’apporter des réponses dans mon livre qui vient de paraître aux éditions Jouvence. Les chiffres sont terrifiants : selon une étude allemande publiée en octobre 2017 dans la revue PLoS One, 75% des insectes ont disparus en 30 ans. En France, une étude en cours menée par le CNRS de Chizé (79) constate également un effondrement des populations d’insectes depuis 2000 sans être encore en mesure de donner des chiffres. Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement, entre 1990 et 2011, les populations de papillons en Europe ont diminué de presque 50 %. Bref, toutes les études convergent : le déclin des insectes est bien réel et s’est accentué ces cinq dernières années. Dans ce livre où l’on découvre aussi la vie des insectes, je donne quelques clefs pour essayer de les aider, à son niveau, dans son jardin, en leur offrant le gîte et le couvert.
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☞ Écouter mon interview par Olivier Guillaume sur RCF
☞ Lire la tribune « Protéger les insectes, c’est protéger notre futur » parue sur Reporterre
Accueillir les insectes dans mon jardin – ma contribution à la biodiversité, éditions Jouvence, 125 pages, 8,90 €
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Planète Nièvre : jardiner zéro phyto
Depuis le 1er janvier, la loi labbé interdit l’utilisation des pesticides de synthèse dans les jardins privés. Comment fait-on sans ? Quels produits les remplacent ? Ne serait-ce pas l’occasion de revoir ses pratiques et de passer au jardin naturel ? Autant de questions auxquelles l’équipe de Planète Nièvre essaie de répondre au cours de cette émission.
Les nouveaux produits phytosanitaires sont présentés comme plus écologiques néanmoins la lecture de l’étiquette laisse songeur. L’acide pélargonique des désherbants provoque des brûlures de la peau, des lésions oculaires graves et des lésions des voies respiratoires. Le bacille de Thuringe peut être à l’origine d’une redoutable allergie de la cornée. Quant au pyrèthre non sélectif, il tue tous les insectes sans distinction, les pucerons donc mais aussi les coccinelles.
Et si la solution était tout simplement de jardiner au naturel, sans rien du tout ? Chouchouter son sol, installer des fleurs partout et tout le temps, laisser pousser quelques herbes folles… ce n’est pas difficile. Personnellement, mon jardin (photo) n’a pas vu un biocide même naturel depuis que je vis ici, c’est à dire 9 ans. Et je récolte de très beaux légumes! Alors lâcher prise ! Vous verrez cela se passera bien !
Alain Pontopiddan et les arbres libres
Alain Pontopiddan est un inconditionnel des arbres. Dans ce livre paru aux éditions MABD (Mouvement de l’agriculture biodynamique), il commence par parler de leur beauté tout en affirmant qu’il s’agit d’un livre technique, dont le sujet est la taille des arbres. Bien sûr, il ne prône que celle qui respecte leur beauté naturelle, l’antithèse de la taille de domination de l’arbre par l’homme qui parfois semble prendre beaucoup de plaisir à élaguer, contraindre. Alain est un des pères de la taille douce. Il a constaté au fil des ans qu’un arbre avait finalement très peu besoin de taille. Il sait se conduire lui-même. Un arbre mis en beauté va produire plus de fruits, plus beaux, s’émerveille-t-il. ☞ lire la suite
Cocottes
Lorsque je me suis installée à la campagne, je voulais deux poules pour les œufs. Le lendemain de mon arrivée, deux poulettes rousses offertes par ma nièce ont rejoint le poulailler hérité de l’ancien propriétaire. J’ai découvert rapidement que les cervelles d’oiseaux sont mieux remplies que ce que l’expression sous-entend ! Plus j’observe tout ce petit monde, plus j’apprends. L’année suivante, trois poulettes industrielles achetées au marché local vinrent renforcer mes effectifs. Et l’année suivante, malgré tous mes préjugés de départ, Alexandre, le petit coq gaulois vint compléter mon cheptel. Une poule limousine a couvé. J’ai gardé trois poulettes noire du Berry sur les 6 poussins qui sont nés. Et, de fil en aiguille, je suis tombée dans la « cocottomania » ! ☞ lire la suite