La fondation Cartier accueille Fabrice Hyper jusqu’au 30 avril, le temps d’une exposition, à la fois ludique et riche de sens, propice à l’interrogation. L’artiste, académicien depuis 2018, est aussi un homme de la nature. Fils de paysan, il n’a pas supporté que les terres de son enfance risquent d’être polluées par l’agriculture conventionnelle. Qu’à ne cela tienne, il se débrouille et rachète soixante-dix hectares avec l’idée de planter une forêt. Mille arbres sont installés. C’est un échec. Pourquoi ne pas semer ? Le pari est fou.? Pas du tout. C’est comme de la régénération naturelle quelque peu aidée. Trois millions de graines sont semées selon une technique mise au point avec son père. Vingt cinq ans plus tard, c’est une vraie forêt, encore jeune, certes mais en pleine forme et riche d’une incroyable biodiversité. Elle compte environ cent mille arbres : des pins, des feuillus, des arbres fruitiers qui se renforcent les uns les autres et qui favorisent une biodiversité d’animaux, d’insectes, de végétaux, de champignons… La Vallée où se trouve cette forêt est devenue un lieu d’inspiration comme en témoigne cette exposition qui rassemble une soixantaine de toiles.
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Le chat de Geluck aux Champs Élysées
Vingt chats géants en bronze du dessinateur belge ont investi les Champs Élysées apportant une bouffée d’humour et de poésie. Ainsi, dans ces temps de pénurie culturelle, une exposition est enfin visible.! Dans le même temps, dessins, peintures et sérigraphies sont présentés à la galerie Huberty-Breyne. Le Chat a également investi le musée Soulages à Rodez pour une autre exposition qui n’a été ouverte que cinq jours mais qui est prolongée jusqu’en septembre.
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La Normandie de David Hockney
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Regarder, la nature, les peintures des anciens, sa peinture, longuement, patiemment, tel est le B.A.BA de David Hockney. « Je me rends bien compte que la plupart des gens ne regardent pas vraiment ce qu’ils ont sous les yeux. » L’artiste peint les fleurs, les paysages qui l’entourent. Ce serait démodé lui reproche-t-on quelquefois. « Mais ce que je peins c’est la vie, rétorque l’artiste. Est-ce que la vie est démodée.? » A 83 ans, il nous donne une leçon d’être au monde, ouvert à ce qui nous entoure. Son installation en Normandie en 2019 a boosté son énergie. Quelques jours en pays d’Auge pour revoir la tapisserie de Bayeux lui ont donné l’envie de s’y installer. Un an plus tard, c’était chose faite. « Le monde est beau mais ici, il est exceptionnel ! Je vis entouré par le motif. » Explosions de couleurs, regard affûté et paysages joyeux : la créativité de David Hockney est intacte à 83 ans comme en témoignent les onze toiles exposées à la Galerie Lelong en préfiguration d’une grande exposition prévue à l’Orangerie à l’automne. ☞ lire la suite
Kiki Smith : la nature inspiratrice
J’ai découvert récemment Kiki Smith, artiste américaine qui a trouvé l’apaisement dans la contemplation de la nature. Des femmes de bronze, sorte d’Alice au pays des merveilles, endormies au milieu des moutons, accueillent le visiteur. Cette première rétrospective française, à la Monnaie de Paris, réunit près d’une centaine d’œuvres. Le parcours non chronologique nous immerge dans l’étrange univers de Kiki Smith.
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Franz Marc et August Macke à l’Orangerie
« La peur du lièvre », tel est le titre de ce tableau peint par Franz Marc en 1912 (collection particulière) et visible dans la magnifique exposition du musée de l’Orangerie intitulée Franz Marc / August Macke, l’aventure du cavalier bleue. Ces deux peintres amis faisaient partie de la grande aventure de l’expressionnisme allemand et du Cavalier bleu. Tous les deux ont peint la nature de manière très colorée. Franz Marc, en particulier, a représenté les animaux de manière très fluide, très réaliste dans leur essence (mouvement, comportement). J’en ai pris conscience en visitant l’exposition que je vous invite à aller voir de toute urgence, avant le 17 juin. Tous les deux, mobilisés en 1914, furent victime de la guerre, August Macke le 26 septembre 1914 à l’âge de 27 ans, Franz Marc 4 mars 1916. Il avait 36 ans. « Quelle connerie la guerre » comme disait Prévert et quels talents massacrés ! ☞ lire la suite
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