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Nature Nièvre : l’ascalaphe soufré

Ascalaphe soufré

L’ascalaphe est un curieux insecte entre papillon et libellule. Leur corps est poilu comme celui d’une mouche et leurs ailes sont élargies comme celles d’un papillon mais avec une nervuration de libellule. Ils ont une envergure allant de 4 cm et demi à 5 cm et demi. En gros, on dirait des libellules ayant emprunté leurs ailes à des papillons.

Si les ascalaphes semblent être un croisement entre odonates et lépidoptère, c’est biologiquement impossible. Ils appartiennent à la famille des Névroptères soit mot-à-mot « à ailes nervurées ». Cet ordre d’insectes est méconnu du grand public. On y trouve une bonne dizaine de familles dont les les fourmilions et les chrysopes ou « mouches aux yeux d’or ». Les ascalaphes sont carnivores. Ils consomment de petites proies, principalement des diptères, tels que les mouches, les moucherons et les moustiques. Ces prédateurs actifs se déplacent en escadrilles et capturent les insectes en plein vol.

Donc si vous croisez une bestiole volante qui n’est ni une mouche ni un papillon ni une libellule mais, en même temps tout cela à la fois, vous serez sans doute face à un ascalaphe. En Bourgogne et en Berry, vous rencontrerez probablement un ascalaphe soufré, l’espèce la plus courante dans ces régions. Dans tous les cas, observer un de ces superbes insectes qui passe comme un éclair jaune au vol chaloupé et agile, est toujours un moment de grâce inoubliable.

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Nature Nièvre : le chat forestier


Si vous faites une balade en fin d’après midi, tendez bien l’oreille. Il se pourrait que vous entendiez des miaulements rauques et des feulements plus doux. C’est la saison des amours chez les chats forestiers. Et si vous avez beaucoup de chance, peut-être pourrez vous même les observer. Tout occupés à se séduire, ils oublient quelque peu leur discrétion légendaire.

Pelage gris clair très peu rayé avec souvent une petite tache blanche sous la gorge, ligne dorsale noire bien visible qui court le long du dos, queue très touffue, cerclée d’anneaux sombres, se termine par un manchon noir, le chat forestier est bien reconnaissable. Mais évidemment, si la vision est trop furtive, on peut facilement le confondre avec un chat haret, c’est à dire un chat domestique redevenu sauvage.

Quelle est la différence vous demandez vous entre un chat sauvage et un chat redevenu sauvage ? C’est génétique. Notre matou domestique est issu du chat ganté d’Afrique qui a sans doute été domestiqué pour la première fois en Egypte alors que le chat forestier est un vrai européen, originaire de nos contrées. Il s’agit donc de deux sous-espèces bien distinctes.

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Nature Nièvre : Le guêpier d’Europe

Guêpier d'Europe
Hier je suis allée observer les guêpiers au Bec d’Allier. Quelle beauté.! Avec leurs couleurs chatoyantes, bleu turquoise, vert, jaune et roux éclatant, ils font incontestablement partie de nos plus oiseaux. Un masque noir entoure leurs yeux rouges et prolonge leur bec noir légèrement incurvé. Leur taille est à peu près celle d’un merle, soit 28 centimètres environ. Ils ont des allures d’oiseaux exotiques mais ils sont bien européens. Ils arrivent chez nous fin avril, après un long périple depuis l’Afrique, et repartent mi-septembre : quatre mois et demi donc pour profiter de leur présence.

Les guêpiers nichent dans les falaises qui bordent la Loire et l’Allier en compagnie des hirondelles de rivage. Ils ont  besoin d’une paroi verticale assez friable et bien exposée pour y creuser avec leur bec un tunnel d’environ un à deux mètres qui mène à le chambre de ponte. Comme leur nom l’indique, les guêpiers se nourrissent principalement d’hyménoptères, guêpes, frelons ou bourdons. Ces insectes piqueurs représentent  la moitié de leur régime alimentaire. Les oiseaux complètent leur menu avec des mouches, des coléoptères, des criquets, des sauterelles… Très agile, ils peuvent aussi capturer en vol des insectes très rapides comme les libellules ou les papillons

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Nature Nièvre : La taupe

La taupe a tendance à mettre le gazon et les planches de culture sens dessus dessous. Alors forcément, elle est mal aimée voir détestée des jardiniers. Pourtant elle leur rend bien des services en aérant le sol et en consommant tout un tas d’indésirables. Elle ne s’attaque pas aux racines contrairement au campagnol mais il est vrai que les petites plantules des semis récents ne résistent pas à son passage juste en dessous du rang. Parfaitement équipée pour vivre sous terre, elle est capable d’étonnantes prouesses.

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Nature Nièvre : le raton laveur


Originaire d’Amérique, le raton laveur est arrivé en France, il y a environ un siècle. Avec son masque noir qui lui donne un air de brigand, son pelage épais et sa queue annelée, il est facile à reconnaître. Espèce dite invasive, il a été classé nuisible en 2016. Pourtant, notre pays ne dispose d’aucune donnée sérieuse sur l’impact de sa présence ! On lui reproche de s’attaquer aux œufs dans les fermes, de ravager les vignes et les vergers, de voler le miel des ruches et de perturber l’équilibre naturel en détruisant les nichées. Ses ennemis l’accusent également d’être prolifique car les portées sont de 3 à 8 petits mais il ne se reproduit qu’une fois pas an et nombre d’entre eux n’atteignent pas l’âge adulte d’ailleurs, même là où il est bien implanté, notamment dans l’Est de la France, les populations restent assez faibles.

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