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Vivre avec les loups

Sur le terrain, en toute saison, Jean-Michel Bertrand a appris à connaître les loups, s’émerveillant toujours à chaque rencontre. Il y aura des loups un peu partout en France. Il va donc nous falloir apprendre à « vivre avec les loups ». Face à ce constat, Jean-Michel Bertrand s’interroge : pourquoi la cohabitation est si difficile ?

Il a rencontré des chasseurs, des éleveurs et des bergers et n’occulte aucune des réalités de terrain.  Il montre aussi des scènes exceptionnelles de vie sauvage, des paysages magnifiques. Il nous donne même au passage la recette du génépi !

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Un plan loup à contre courant

C’est comme si plus les signes du dérèglement climatique et de la baisse de la biodiversité sont visibles, plus nos gouvernants prennent des décisions suicidaires. Récemment nous avons dépasser la limite planétaire du cycle de l’eau, celle qui coule dans les cours d’eau, les lacs, les nappes phréatiques. La notion de limite planétaire est développée depuis 2009 par le Stocholm Resilient Center.  Neuf grands processus biophysiques et biochimiques dont la perturbation par les activités humaines menace la stabilité et la résilience du « système Terre » ont ainsi été répertoriés. Nous venons donc de dépasser le 6ème. Les hydrogéologues tirent les sonnettes d’alarme sur le fait que les nappes phréatiques ne sont plus remplies pendant l’hiver. Mais nos gouvernants et leurs partenaires économiques continuent à promouvoir les mégabassines au prétexte justement de l’abondance d’eau de l’hiver, de l’eau perdue disent-ils ! Ce n’est même plus une solution à court terme, c’est une fuite en avant et, plus grave, du vol organisé d’un bien commun vital, l’eau !

Aujourd’hui, mais ce n’est pas nouveau, le complot est contre le loup, bouc émissaire qui cache le lamentable état de l’élevage d’ovins en France avec ses troupeaux toujours plus grands, abandonnés à eux mêmes, qui surpâturent les estives déjà mises à mal par la sécheresse et la canicule. Donc l’État vient de rendre public le plan d’action national loup 2024-2029, un document scandaleux. « Les points d’engagement de l’État concernent la modification du statut du loup et son déclassement d’espèce strictement protégée, la facilitation des autorisations et modalités de tirs, aboutissant à une augmentation des destructions de loups à proximité d’élevages subissant très peu d’attaques. Alors que ce PNA (plan national d’action) devrait garantir la bonne conservation de l’espèce en France tout en assurant le soutien et l’accompagnement du pastoralisme, il n’est fait mention que des impacts négatifs de la présence du loup et pas des bénéfices qu’elle apporte, notamment pour la régulation des populations de grands ongulés nécessaire au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers. En outre, ce plan contient de nombreuses inexactitudes et des affirmations mensongères, en particulier sur l’état de conservation de l’espèce en France et sur le bilan des dommages. »

Je comprends et soutiens donc les 6 organisations de protection de la nature (dont je viens de citer un extrait de leur communiqué de presse), WWF, LPO, FNE, FERUS, ASPAS, Humanité & Biodiversité, représentées au Groupe National Loup  qui ont décidé leur retrait de cette instance consultative. Force est de constater que tous les efforts de dialogue des défenseurs de la vie sur terre, et cela dans toutes les instances administratives, tout comme la voix de la population à travers les enquêtes publiques, sont sans cesse bafoués. Mais, du coup, se pose la question de comment agir maintenant ? Face au constat de l’absence totale de démocratie au profit du système oligarchique du moi d’abord, peut-on échapper à la radicalisation des luttes ?

Loups, un mythe vivant

loupsNon, il ne faut pas dire le loup mais les loups car il existe une multitude d’individus avec leur caractère propre et une morphologie différente selon qu’ils sont européens, américains ou africains. Le loup, au singulier, renvoie au mythe, à l’entité ancrée dans nos imaginaires, magique ou malfaisante selon. « Le loup n’existe pas » : Pierre Rigaux annonce la couleur dès les premiers mots du livre qu’il vient de publier aux éditions Delachaux et Niestlé. Il raconte ensuite sa quête et ses rencontres qui se résument parfois seulement à quelques traces. Il dit ses expériences, ses émotions et fait l’état des lieux sur les connaissances actuelles sur cette espèce, biologiques et éthologiques. C’est l’occasion aussi de parler d’autres espèces sauvages : les petits cousins canidés, le chacal et le renard, les proies herbivores, etc. ☞ lire la suite

Marche avec les loups


D’abord de splendides images sur la vallée où Jean-Michel Bertrand a pu observer le comportement des louveteaux, chaque été, pendant trois ans. Entourés et choyés par les membres de la meute, leur arrivée enclenche un processus de remplacement essentiel : Les jeunes de l’année précédente, les subadultes vont devoir céder leur place et quitter la protection de la meute. C’est pour en savoir plus sur le devenir des ces jeunes loups solitaires que Jean-Michel Bertrand a décidé de partager le voyage de l’un d’entre eux, et d’en faire le sujet de ce nouveau film. C’est, de fait, une invitation à s’émerveiller de la beauté de la nature sauvage et à sentir le monde à la façon d’un loup solitaire.
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Le loup parmi nous

Salamandre 237« Pour ou contre, la question est désormais dépassée. Car le loup est parmi nous, » peut-on lire dans le dernier numéro de la Salamandre. Julien Perrot, le fondateur et rédacteur en chef de la Salamandre a été le premier à soutenir le projet de Jean-Michel Bertrand. Ce soutien financier a permis le démarrage du tournage. Pas étonnant donc que le dossier de ce numéro soit consacré à cet animal magnifique, icône même du sauvage.

Hier, l’invité de CO2 mon amour était Jean-Michel Bertrand. Le réalisateur raconte son incroyable aventure avec beaucoup de sensibilité. Denis Cheissoux a rediffusé une séquence enregistrée en mars 2016 sur le lieux du tournage. Les jours précédents, Jean-Michel avait vu et filmé un loup. Avec beaucoup d’émotions, le réalisateur raconte la suite. Ce loup était un loup erratique venu se nourrir des restes de la meute. Il l’a vu et filmé plusieurs jours de suite. A noter aussi, l’interview de Véronique Luddeni, vétérinaire à Saint-Martin-Vésubie (06). Avec un certain nombre de confrères, elle propose un véritable accompagnement des éleveurs et surtout une autre manière de traiter les dossiers d’indemnisation liés au loup. La plupart des éleveurs sont passifs. 5% d’entre eux seulement sont vertueux mais 5 autre % profitent du loup et font des indemnisations un véritable business qui coûte très cher à la collectivité.

Le film de Jean-Michel Bertrand n’est malheureusement pas diffusé en France hormis à Paris et en Savoie. Bien sûr, on a envie de s’insurger contre cette injustice. Pour ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir le voir, lisez la Salamandre et écoutez l’émission de Denis Cheissoux, cela vous permettra d’attendre la sortie du DVD dont la date n’est pas encore programmée.